Selon les conclusions d’une récente étude communiquée par l’Institut Pasteur, l’instauration précoce d’un traitement antirétroviral dans les quatre semaines suivant une infection au VIH pourrait favoriser le contrôle à long terme du virus après l’arrêt du traitement.
Les résultats récemment publiés dans la revue scientifique britannique Nature Communication renforcent l’importance du dépistage précoce et de la prise en charge immédiate des personnes infectées par le VIH, selon l’Institut Pasteur. Des recherches antérieures avaient suggéré la possibilité d’une rémission prolongée chez les personnes traitées précocement et maintenues sous traitement pendant plusieurs années.
Cette nouvelle étude, menée sur des singes, démontre que le traitement précoce initié dans les quatre semaines suivant l’infection favorise significativement le contrôle viral après l’arrêt du traitement. De plus, un traitement maintenu pendant deux ans dans la phase aiguë de l’infection optimise le développement des cellules immunitaires, renforçant ainsi leur mémoire efficace contre le virus.
Le responsable de l’unité Réservoirs viraux et contrôle immunitaire à l’Institut Pasteur, et co-auteur principal de l’étude, Asier Sáez-Cirión, analyse une nouvelle perspective : « Nous montrons l’association entre le traitement précoce et le contrôle de l’infection après interruption du traitement et notre étude indique l’existence d’une fenêtre d’opportunité pour favoriser la rémission de l’infection par le VIH. »
Le dépistage précoce est la clé
Les conclusions de cette étude renforcent la nécessité du dépistage précoce et de l’initiation rapide du traitement chez les personnes infectées par le VIH. Roger Le Grand, co-auteur principal, souligne que le délai de démarrage du traitement, même six mois après l’infection, est déjà considéré comme très court par rapport à la réalité clinique actuelle.
Il met en avant les avantages du traitement précoce, tant au niveau individuel en préservant les réponses immunitaires et en empêchant la diversification du virus, qu’au niveau collectif en réduisant le risque de transmission du virus. De plus, ces résultats devraient orienter le développement de nouvelles immunothérapies ciblant les cellules immunitaires impliquées dans la rémission du VIH.
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