20 mesures pour faire souffler un vent nouveau sur l’école de la République. C’est ce que promet le gouvernement au travers du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. Le plan « Choc des Savoirs » qui a été annoncé le 5 décembre est loin de faire l’unanimité auprès des syndicats.
« Retrouver l’exigence à l’école ». Ce sont les mots prononcés par Gabriel Attal ce lundi 5 décembre pour annoncer le plan « Choc des savoirs ». Avec ce plan, décliné en 3 axes, l’Éducation nationale lance une mobilisation générale pour relever le niveau de l’école.
À 8000 km de là, chez nous, ces annonces ne convainquent guère les syndicats. Le SNES-FSU évoque une « école du tri social », quand le syndicat SE-UNSA estime qu’il s’agit « d’un leurre qui aggravera les clivages dans la société toute entière »
Redoublement
Jusqu’à maintenant les parents avaient le dernier mot sur le redoublement de leur enfant. Maintenant, ce sont les professeurs qui décideront si un enfant doit revenir à la case départ. Gabriel Attal veut ainsi lutter contre « l’échec forcé » et « sortir d’une doctrine de passage quasi systématique ».
En 2014, le redoublement était devenu exceptionnel et conditionné à l’accord écrit des parents, jusqu’à ce qu’un certain Jean-Michel Blanquer décide de lui sauver la mise en 2018. Depuis, l’Éducation nationale – qui s’appuie sur des études – estime que « 8 % des élèves passent aujourd’hui chaque année du CP au CE1, 15 % ne maîtrisent pas la compréhension des textes à l’oral et 8 % ne lisent pas correctement des nombres entiers. » De plus, toujours selon l’institution, des études scientifiques montreraient qu’en faisant redoubler les enfants dès les petites classes, leurs résultats s’amélioreraient.
C’est donc un retour en force qui est prévu par l’Éducation nationale pour une mesure clivante.
Brevet des collèges
Pour l’instant, il n’est pas obligatoire de l’avoir pour rentrer au lycée mais cela doit changer. En effet, l’éducation nationale voit cet examen comme un prélude à celui du baccalauréat. Les élèves devront donc l’avoir pour accéder au lycée. Ceux qui n’obtiendraient pas le précieux sésame seront accueillis dans une classe préparatoire « pré-lycée ».
Groupes de niveaux en français et en mathématiques
Dès la rentrée 2024, les élèves seront placés dans des groupes de niveaux afin de « permettre à tous les élèves de progresser dans des classes et des collèges hétérogènes. » Des tests en débuts d’année et les « besoins identifiés par les professeurs » classeront les élèves en fonction de leur niveau. Les groupes les plus en difficulté devraient être réduits en plus petits effectifs encore pour faciliter les conditions d’enseignement.
« Ceux qui sont dans les groupes les moins forts se sentent stigmatisés et ça ne les aide absolument pas », nous explique Denis Oltra, trésorier du syndicat SNES.
Avec cette avalanche de mesures, l’école de la République se portera-t-elle mieux ? Réponse dès le mois de septembre 2024.
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