Un médecin et son épouse sont poursuivis pour des pratiques peu conventionnelles, l’enquête de la justice suit son cours. Les autorités sanitaires prennent des mesures pour la continuité des soins.
C’est l’émoi au sein de l’Association pour le Traitement de l’Insuffisance Rénale (ATIRG) mais surtout pour les 70 patients souffrant d’insuffisance rénale chronique et pris en en charge par cette structure.
L’ATIRG assure le traitement de l’insuffisance rénale chronique par auto dialyse au sein de trois centres situés à
Cayenne, Kourou et Saint-Laurent-du-Maroni. A ce jour, cette association est la seule structure à proposer ce type
de traitement en Guyane.
Seulement voilà, depuis ce mardi matin, le directeur général et médecin référent de la structure ainsi que son épouse ont été placés en garde à vue.
La justice cherche à préciser des aspect troublants de leurs pratiques en matière de dialyse et surtout de la mise en place de greffes de reins pour ces patients.
L’an dernier dans le magazine Cash Investigations sur France 2, plusieurs néphrologues de l’hexagone avaient déjà été mis en cause dans le cadre d’une enquête portant sur » la dialyse, un business plus juteux que la greffe ».
En attendant, l’Agence Régionale de Santé rassure les personnes concernées et leurs familles : « Les trois centres d’auto-dialyse de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent-du-Maroni fonctionnent normalement aux horaires habituels, permettant aux patients de poursuivre leur traitement dans des conditions optimales.
Une équipe de médecins néphrologues mobilisée par l’ARS Guyane supervise l’activité d’auto-dialyse des trois unités conformément au cadre règlementaire. Cette équipe est à la disposition des patients et professionnels de santé de l’ATIRG pour répondre à leurs questions.
Selon les données dont dispose l’ARS Guyane, notamment la certification réalisée en 2023 par la Haute Autorité de Santé, l’activité de dialyse de l’ATIRG respecte les normes de qualité. L’ATIRG a en effet été certifiée par la HAS avec mention « très haute qualité des soins » en septembre 2023.
L’ARS Guyane souligne l’importance cruciale pour les patients de continuer leur traitement, en raison des risques potentiels pour leur santé en cas Afin d’écouter et apaiser les inquiétudes que pourrait générer l’enquête en cours, un psychologue est désormais présent depuis ce matin dans chacun des centres pour offrir un soutien psychologique aux patients et professionnels de santé de l’ATIRG.
L’ARS Guyane a par ailleurs mobilisé dès aujourd’hui une équipe composée notamment de professionnels de
santé et de psychologues, afin d’accompagner les patients et répondre à leurs interrogations ou inquiétudes dans
le cadre d’un canal qui leur est dédié.
En conclusion, l’Agence Régionale de Santé de Guyane réaffirme son engagement absolu envers la continuité
des soins pour les patients atteints d’insuffisance rénale chronique.
Le directeur général de l’ARS Guyane, M. Dimitri GRYGOWSKI a déclaré : « Notre priorité demeure la garantie d’une prise en charge optimale, et nous restons déterminés à assurer le bien-être et la santé des patients de l’ATIRG, en dépit des circonstances actuelles. Nous continuerons à travailler étroitement avec les professionnels de santé et à répondre aux besoins des patients. Nous adapterons notre dispositif aux évolutions de l’enquête en cours autant que de besoin pour accompagner tous les patients et leur assurer la meilleure prise en charge médicale.
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