La maire et présidente de la Communauté de Communes de l’Ouest de Guyane a été invitée par Elisabeth Borne à l’occasion d’une rencontre et d’annonces importantes suite aux émeutes de juin dernier.
La Guyane comptait une seule élue ce jeudi à la Sorbonne, à Paris lors de l’annonce de mesures par Elisabeth Borne, après les émeutes urbaines survenues fin juin suite à la mort de Nahel à Nanterre, par un tir de policier après un contrôle routier.
La première ministre qui recevait près de 250 maires des principales villes concernées avait donc convié la chef d’édilité de Saint-Laurent du Maroni et présidente de la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais (CCOG), pour échanger et formuler une série de propositions (voir ci-dessous).
On se souvient que la « capitale de l’Ouest » avait été le théâtre de deux nuits brûlantes, la Croix-Rouge payant un lourd tribut avec des véhicules et des locaux incendiés.
Précisons que seuls deux élus d’Outre-mer dont Sophie Charles participaient à ce regroupement des maires de France.
Les principales annonces de la première ministre
– Placer « des jeunes délinquants, de manière obligatoire, dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse » jusqu’à « envisager un encadrement de jeunes délinquants par des militaires ».
– Sanctionner de « stages de responsabilité parentale ou [de] peines de travaux d’intérêt général (…) des parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs ».
– Contribution financière citoyenne et familiale que les mineurs et leurs parents devront payer à des associations de victimes et remboursement par les parents des dommages causés en cas de dégradations.
– Donner la possibilité aux polices municipales d’accomplir certains actes de police judiciaire. Ces prérogatives s’exerceront sous le contrôle du parquet.
– Réseaux sociaux : possibilité de suspendre un compte durant six mois.