Dorénavant, tous les élèves de cinquième pourront prétendre à la vaccination contre le papillomavirus humaine (HPV) au collège.
La France est en retard sur cette thématique. Seulement 33 % des 11-19 ans sont vaccinés contre le HPV et en Guyane, ce sont 15 %. Un retard national conséquent lorsque le reste de l’Europe affiche plus 80 % : Suède 80 %, Portugal 81 % ou encore le Royaume-Uni 82 %.
Ainsi, le président Emmanuel Macron souhaite que d’ici à 2030, 80 % des classes soient vaccinées.
La Guyane vaccine aussi
Mise en place en Guyane aussi, cette campagne cible les élèves de cinquième. Cette initiative sera proposée gratuitement, de manière facultative, et sera soumise à l’approbation des parents. Les vaccinations auront lieu dans les établissements scolaires, avec la Croix-Rouge française chargée de la logistique sur le littoral, tandis que dans les communes de l’intérieur, les équipes mobiles de santé publique en communes (Emspec) prendront en charge cette mission.
Le mois de septembre sera dédié à la sensibilisation et à l’information des parents et des élèves. La vaccination, quant à elle, débutera en octobre pour la première dose. Et une deuxième dose sera prévue six mois plus tard.
Ce n’est pas une grande première pour la vaccination anti-HPV en Guyane. Déjà, en 2019, l’Est du territoire avait été choisi pour en bénéficier en premier. À cause du Covid, cette dernière a été reportée et a finalement débuté à Maripasoula puis à Saint-Georges.
Une couverture vaccinale qui présente des disparités
Kourou possède la meilleure couverture vaccinale avec au moins une dose (23,9 %). Cayenne est à 9 %.
Le papillomarvirus peut provoquer divers cancers comme celui du col de l’utérus ou encore d’autres infections. Son efficacité a été démontrée dans d’autres pays tels que l’Australie. Le vaccin a été instauré en 2007 et 22,5 % des femmes étaient infectées au HPV avant cette date. Quelques années plus tard, en 2015, elles représentaient 1,5 %.
En Suède, le registre des cancers a observé une baisse de 65 % des cellules précancéreuse si la vaccination était réalisée avant 17 ans. Le site de l’Inca (Institut national du cancer) propose divers chiffres pour mieux appréhender cette démarche.
Il est estimé que 80 % des femmes et des hommes seront infectés au cours de leur vie. Chaque année, en France, 6 400 cancers sont causés par le papillomavirus, dont 100 % sont le col de l’utérus.
Source : Lettre pro de l’ARS
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