Comme chaque année, avant la rentrée, le Recteur, Philippe Dulbecco a partagé ses ambitions, ses réussites et ses projets pour l’année scolaire à venir.
« Nous sommes prêts », a répété à de nombreuses reprises Philippe Dulbecco, recteur de la Guyane. Alors que 90 000 élèves s’apprêtent à entrer en classe, ce dernier se félicite pour son avance par rapport aux enjeux nationaux de cette année et aux innovations mises en place sur le territoire.
Il est par exemple question de la réforme des lycées professionnels : « Lors des Assises de la voie professionnelle, nous avions vu comment la faire évoluer ou la promouvoir. Maintenant, il faut se donner les moyens de le faire. »
Se donner les moyens… Dans cette dimension, le recteur évoque aussi un chantier en cours à propos des mesures d’orientation dès la classe de cinquième. En effet, il espère pouvoir permettre aux élèves les plus enclavés, par exemple, de réfléchir à une perspective plus lointaine. « C’est une mesure faite pour la Guyane ! », se réjouit-il même.
Comme autre chantier en cours, il y a bien évidement la fin des travaux de la cité scolaire de Saint-Georges, tant attendue. Cette dernière est donc en phase de finalisation et prévoit une rentrée progressive du 11 au 18 septembre 2023. Au-delà de l’outil éducatif qu’offrira ce lieu, le recteur souhaite également devenir un outil de coopération internationale, voire obtenir le label d’établissement international.
Moins de postes vacants ?
D’après les données du rectorat, il y a trois fois moins de postes vacants que l’an dernier. Tout concours confondu, ce sont environ 150 professeurs qui ont été retenus contre 250 l’an dernier. S’il y a une marge de 100 emplois, Philippe Dulbecco insiste : « Ce ne sont pas des postes vacants, ils sont non pourvus. C’est-à-dire que d’ici le début de l’année scolaire, ils doivent être occupés. » Pourtant chaque année, ce sont près de 2 000 élèves qui entrent dans le système scolaire. Il admet tout de même qu’une incertitude plane sur la présence des enseignants le jour de la rentrée.
Il ne faut pas oublier non plus, le partenariat avec trois universités d’Hexagone permettant à des étudiants en master de venir enseigner sur le territoire. Philippe Dulbecco précise : « Ils ne sont pas plus payés que d’autres. Si nous les recrutons, c’est parce qu’il n’y a pas la compétence directement ici. »
Des nouveautés
Parmi les enjeux que le rectorat souhaite développer, il y a les classes bilingues, notamment sur le français-portugais, ou encore poursuivre l’expérimention « Tout droit ouvert » pour donner une chance aux élèves décrocheurs de renouer avec l’école.
Le recteur signale également que « le supérieur va bien ». À noter que l’Ipag (Institut de Préparation à l’Administration Générale) devrait ouvrir ses portes dans quelques semaines. « La fonction publique est un débouché très important pour les jeunes en Guyane », souligne Philippe Dulbecco.
Antecume-Pata, Talhuwen et Kayodé verront par ailleurs 3 classes de sixième accueillir les élèves. Cela entre dans une démarche de ralentissement et de préparation progressive au départ de ces jeunes. Ainsi, ces derniers ne partiront pas brutalement entre le CM2 et la sixième dans un nouvel environnement.
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