Le mouvement de grève de la compagnie aérienne Air Caraïbes s’est vu prolongé jusqu’au dimanche 20 août. Celui-ci s’était initié le 11 août dernier par le Syndicat national du personnel naviguant commercial (SNPNC).
C’est une grève que les salariés d’Air Caraïbes ont reconduite faute de réponse de la direction. Pourtant, avoir choisi cette période de grande fréquentation se voulait stratégique pour espérer une réaction de la direction.
Si le mouvement impacte l’exploitation, pour l’heure, aucun vol n’est annulé. « Les vols ont été remplacés. Forcément, il manque des hôtesses et des stewards, alors dès que la direction s’aperçoit que le nombre minimal du personnel naviguant est en dessous de la réglementation, elle prend la décision d’aller affréter une autre compagnie », explique Philippe Bourgain, délégué syndical du SNPNC-FO (Syndicat national du personnel naviguant commercial).
Aucun vol supprimé
Ainsi, depuis le début du mouvement, c’est une dizaine de vols qui ont été affrétés. Dans un communiqué de presse, Air Caraïbes assure tout mettre en œuvre pour maintenir la totalité de ses vols.
Aussi, des mesures commerciales spécifiques pour les personnes voyageant entre le 11 et le 20 août 2023 sont mises en place par la compagnie. En effet, les voyageurs ont la possibilité de modifier des dates de voyage sans frais et sans réajustement tarifaire dans la même cabine de transport pour un voyage jusqu’à mi-septembre.
Un dialogue ouvert mais sans réponse
La revendication principale est l’augmentation générale des salaires, vient ensuite la stabilité des plannings. Si la direction se dit ouverte à la discussion, le dialogue n’est, quant à lui, pas engagé. « On n’a pas de réponse sur ces points-là : le salaire, les plannings, etc. Ce que la direction nous propose, c’est un calendrier de négociation… après l’été… », poursuit le délégué syndical.
Philippe Bourgain explique que « ce malaise, à la base, vient des accords de performances collectives qu’on a subies pendant la crise. C’est-à-dire qu’on nous a demandé, comme effort de guerre, 13 %. Il s’est avéré qu’on a perdu en moyenne 23 % [sur les salaires en période de Covid, ndlr]. » La goutte qui a fait déborder le vase est l’inflation. De son côté, celle-ci a fait perdre 8 %.
Sans retour d’ici la fin de la semaine, la grève risque d’être une nouvelle fois prolongée.
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