Après un premier appel à la grève du 14 au 19 juillet, la section CAIRE du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) déplore le silence de sa direction. Le mouvement, largement suivi à Air Guyane, est reconduit.
Le conflit s’enlise au groupe CAIRE*. Les pilotes d’Air Antilles et d’Air Guyane, en grève depuis le 14 juillet, avaient dans un premier temps annoncé une fin du mouvement le 19 juillet. Mais, suite à une nouvelle assemblée syndicale, la grève se veut désormais « illimitée » et pourrait impacter durablement le trafic aérien interrégionale pendant les grandes-vacances.
« Le préavis n’a plus de fin datée », nous confirme Olivier Misere, secrétaire du CSE Air Guyane et vice-président du bureau SNPL-CAIRE. Depuis le 14 juillet, les avions d’Air Guyane restent sur le tarmac, la faute à une grève largement suivie chez les pilotes, soutenus par une partie du personnel au sol. 14 des 15 pilotes sont en grève ce mardi.
Une direction « aux abonnés absents »
Ces derniers réclament depuis un premier mouvement de protestation à la fin de l’année 2022 une revalorisation de leurs salaires en phase avec l’inflation. Les motifs de cette nouvelle mobilisation sont quasi inchangés. « En décembre, le préavis avait été levé suite à des accords. On avait obtenu une revalorisation de 5,5% liée à l’inflation qui devait être versée en deux phases. Ce qui devait impacter notre salaire s’est transformé en primes. » poursuit Olivier Misere.
Selon le SNPL-CAIRE, la direction du groupe, incarnée par Eric Koury, le PDG, est « aux abonnés absents » depuis le début du mouvement. Autrement dit, les discussions entre l’instance syndicale et le compagnie sont au point mort.
*Compagnie Aérienne Inter Régionale Express
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