Ce mercredi 5 juillet marque le retour de la grande braderie de Cayenne jusqu’au samedi 8 juillet 2023, pour sa 46ᵉ édition.
Ils sont quelques exposants sous les chapiteaux blancs à proposer des vêtements à prix réduits. Ce premier jour n’est pas le plus fluctuant, mais les vendeurs restent positifs : « Oui, ça viendra plus tard, peut-être samedi », positive l’un d’eux.
D’ailleurs, quelques nouveautés sont à venir pour ce samedi 8 juillet : un après-midi activités et jeux pour les enfants et les familles de 15 heures à 18 heures suivie d’une braderie nocturne jusqu’à 23 heures. Ainsi, ce sont 180 exposants, au total, présents sur ces quatre jours.
Mieux avant ?
« Avant, ce n’était pas comment ça, il y a 15-20 ans, c’était rempli sur toute la rue », explique une passante au détour d’un stand, continuant son parcours au travers des exposants. Pour d’autres, la pandémie du Covid-19 a véritablement marqué un tournant dans la fréquentation des festivités. « Maintenant, les gens dépensent un peu moins, le Covid a vraiment impacté tout le monde », explique Ruthy.
Françoise Gimel, présidente de l’union des commerçants de l’île de Cayenne, confirme que la pandémie jour un rôle mais analyse plus en profondeur : « Le centre de Cayenne est aujourd’hui pénalisé par tous les travaux, il y a eu une désertification du centre même par rapport à la clientèle et beaucoup d’établissements se sont aussi installés en périphérie. Ça a diminué dans le sens de Cayenne. »
Des produits de moins bonne qualité ?
Si pour les commerçants, ces quelques jours sont l’opportunité de se faire connaître et vendre plus encore, il n’est pas rare d’entendre que les biens vendus sont de moins bonne qualité et ne sont, finalement, que de la marchandise à « jeter » en urgence. « Non, c’est de bonne qualité ce que nous vendons ici. Les vêtements qui sont là, sont les mêmes qui sont en boutique. On ne va pas vendre de tissus déchirés quand même », se défend une des commerçantes.
Françoise Gimel nuance : « Il faut tenir compte que c’est une braderie donc ce sont des petits prix. Les produits proposés étaient déjà vendus au prix correct, ils ne sont pas vendus spécialement pour la braderie. Le commerçant peut avoir une collection datée d’un ou deux ans, c’est normal qu’il casse complètement le prix. J’y ai fait un tour au niveau des ambulants, les produits sont quand même bons. Ce n’est pas du “tchip” « .
À noter qu’il y a une charte à respecter et à signer lors de l’inscription dans laquelle il est indiqué que les commerçants doivent avoir une présentation correcte et avoir des tentes blanches uniquement. Aussi, la répression des fraudes a effectué des contrôles pour s’assurer qu’il n’y ait pas des produits de contrebandes et non déclarés, « pour ne pas entrer dans une concurrence déloyale avec les commerçants qui assument toutes leurs responsabilités. »
« On n’a jamais eu de problèmes sur ces quatre jours »
Sur ces quatre jours, ce sont 14 agents de sécurité et des renforts de la Police municipale et nationale qui assureront l’événement. Cette organisation a tout de même un cout : entre 26 et 28 000 euros. « Heureusement que nous avons nos partenaires, la mairie de Cayenne et la Chambre des commerces qui assument pas mal de logistique », souligne Françoise Gimel.