Samedi 1ᵉʳ juillet, lors de la cérémonie célébrant les 150 ans de l’affranchissement des esclaves des colonies néerlandaises, Willem-Alexander, roi des Pays-Bas, a présenté ses excuses pour l’implication du royaume dans la traite.
« La traite négrière et la mise en esclavage sont reconnues comme un crime contre l’humanité et gouverneurs et les rois de la Maison Orange-Nassau n’ont rien fait pour empêcher cela. » Retransmis à la télévision nationale, le roi des Pays-Bas, Willem Alexander a présenté ses excuses personnelles pour l’implication du royaume dans la traite négrière dans les colonies néerlandaise (Suriname, Aruba, Bonaire et Curaçao). Une célébration (Keti Koti ou « briser les chaînes ») du 1ᵉʳ juillet 1873 qui rassemble chaque année des descendants d’esclaves à Amsterdam.
« Aujourd’hui, je me tiens devant vous en tant que roi et membre du gouvernement. Aujourd’hui, je vous présente mes excuses personnellement »
Des excuses qui seront acceptées ?
Pour rappel, en décembre 2022, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, avait présenté des excuses officielles. Ces dernières avaient été mal accueillies : « Nous n’acceptons pas les excuses de cette manière. Nous allons d’abord les évaluer et en discuter, puis donner des conseils au gouvernement du Suriname et dire s’il doit accepter ou non ses excuses », avait déclaré Armand Zunder, du comité de réparation du Suriname.
En effet, les associations de descendants d’esclaves au Suriname demandent une réparation financière. Mark Rutte, n’avait pas ouvert cette voie et avait proposé 200 millions d’euros pour « continuer à faire la lumière sur ce sombre passé ».
« Nous attendons lors du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, en juillet 2023, un versement anticipé d’une indemnité de 400 000 euros pour tous ceux qui ont été touchés par l’esclavage.« , espérait Lorette Belfor, membre de la Fédération des Afro-Surinamiens.
Se replonger dans le passé
En juin dernier, un rapport du gouvernement néerlandais indiquait que l’implication dans l’esclavage avait rapporté près de 545 millions d’euros à la famille royale entre le XVIIe et XVIIIe siècle. Ce qui a permis au royaume de devenir l’un des plus puissants d’Europe. Mais, c’est aussi un des derniers pays européen à avoir aboli l’esclavage.
Ainsi, au travers de son discours, Willem Alexander annoncé qu’une étude serait en vue pour « faire encore plus la lumière sur le rôle qu’a joué la maison royale dans le passé colonial des Pays-Bas et l’histoire de l’esclavage ».
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