Avant de quitter la Guyane, Clara de Bort a placé l’institut médico-éducatif Léopold Héder en cessation d’activité. Gabriel Serville, président du Conseil d’administration, envisage d’attaquer l’arrêté en justice.
L’annonce a été faite dans la Lettre Pro de l’ARS, une newsletter. L’institut médico-éducatif départemental Léopold Héder, à Cayenne, entre en cessation définitive d’activité. Une décision justifiée par de « graves dysfonctionnements » sur le plan de « l’organisation », mais aussi de « la gouvernance et la prise en charge des enfants », selon l’Agence régionale de santé.
Différentes mesures, prises depuis 2019, se sont « toute avérées inopérantes » souligne l’ARS, qui tire la sonnette d’alarme, après une « récente inspection ». « La santé, la sécurité et le bien-être physique et moral des personnes prises en charge par l’établissement sont menacés ou compromis ».
En attendant un transfert de la gestion à un opérateur public ou privé sélectionné à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt, c’est Didier Guidoni, le directeur du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais, qui saura « chargé d’accomplir les actes de gestion et d’administration nécessaires au fonctionnement de la structure. » Ce dernier est ainsi nommé administrateur provisoire, par arrêté.
Gabriel Serville dénonce une décision « unilatérale »
Une ultime décision de Clara de Bort, nommée mercredi dernier directrice générale de l’ARS du Centre Val de Loire, qui interpelle la Collectivité territoriale de Guyane. En tant que président du conseil d’administration de l’IMED, Gabriel Serville est parallèlement enjoint, dans le même communiqué, de ne pas « interférer dans les fonctions de l’administrateur provisoire, ni d’entraver la mission ».
Dans un communiqué publié ce samedi 10 juin, Gabriel Serville exprime « son étonnement ». « Jamais, jusqu’au conseil d’administration du 8 juin dernier, l’information n’avait circulé de l’existence de la mission d’inspection évoquée par l’ARS ». Selon le président de la Collectivité territoriale, cette décision, émanant « d’une autorité administrative sur le départ », interroge. « De telles pratiques […] interviennent au terme d’un parcours contesté » souligne Gabriel Serville, qui envisage d’attaquer en justice ce qu’il décrit comme une « décision prise de manière unilatérale » et « sans aucune concertation ».