Santé publique France a publié un point épidémiologique ce jeudi 27 avril 2023 mentionnant une hausse de la circulation de la dengue et du chikungunya, notamment dans le secteur des Savanes.
La dengue fait des siennes dans les Savanes. C’est ce qu’indique Santé publique France dans un point épidémiologique publié le jeudi 27 avril. Ce dernier confirme la présence active du virus de la dengue sur le secteur des Savanes, avec un foyer épidémique détecté sur la commune de Kourou . Depuis le début de l’année, quinze cas de dengue ont été confirmés, dont cinq cas autochtones, dans différentes communes de la région.
Le sérotype DEN-3 est le plus courant parmi les cas confirmés. Bien que la situation soit actuellement calme sur le reste du territoire, il y a eu davantage de cas confirmés en début d’année par rapport à 2022 sur la même période. Récemment, quatre cas suspects ont été identifiés autour d’un premier cas à Kourou, et trois nouveaux cas ont été confirmés dans ce secteur, dont deux prélevés la semaine dernière. Depuis le début de l’année, quelques cas ont été recensés à Saint-Laurent du Maroni, Montsinery-Tonnegrande, Grand Santi, ou encore Rémire-Montjoly.
Une recrudescence sur le continent
Le mois dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a émis deux alertes internationale s concernant la hausse importante du nombre de cas de dengue et de chikungunya dans les Amériques en début d’année, par rapport à 2022. De plus, le Centre national de référence des Arbovirus basé à l’Institut Pasteur de la Guyane a signalé un important défaut de détection de la dengue pour un kit de détection PCR particulier, le EBX-009 d’Eurobio, en particulier pour le sérotype DEN-3 qui circule actuellement sur le territoire.
Les laboratoires locaux ont donc été invités à transmettre les prélèvements qu’ils ne pourraient pas analyser localement au CNR Arbovirus de l’IPG afin d’optimiser l’efficacité des interventions auprès des patients positifs et de limiter le risque de propagation du virus.
Il est bon de rappeler que la Guyane avait été confrontée à une épidémie de chikungunya entre 2014 et 2015, et que le dernier cas confirmé de cette arbovirose remonte à septembre 2018 et était importé du Brésil. L’alerte de l’OMS souligne l’importance de disposer d’une capacité de diagnostic locale pour détecter rapidement de nouveaux cas potentiels.
© ARS
Source : Lettre Pro de l’ARS
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