ALERTE INFO – Un gendarme du groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) âgé de 35 ans a été tué lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal.
Les faits se sont produits ce samedi à 5 h du matin dans le secteur du site d’extraction d’or de Dorlin, à Maripasoula. Un gendarme du GIGN âgé de 35 ans a été tué par balle, selon une source proche du dossier. Peu d’informations filtrent jusqu’à présent sur les circonstances précises du drame.
Un père de famille
Comme le relate le journal La Semaine des Pyrénées, le gendarme de l’Antenne GIGN de Cayenne se trouvait en mission en forêt dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal. Trois gendarmes, appuyés par quatre militaires des Forces Armées en Guyane (FAG) et un auxiliaire sanitaire, ont investi trois carbets ce samedi matin. Deux garimpeiros se trouvaient dans l’un des carbets. Ils auraient ouvert le feu en direction des gendarmes. Arnaud Blanc, maréchal des logis-chef à l’AGIGN de Cayenne depuis 2019, a succombé à ses blessures sur place après avoir été touché au niveau du thorax. Pacsé, il était père de deux enfants.
Le 27 juin 2012, deux commandos du 9e RIMA avaient été tués par des orpailleurs illégaux sur le même site, où l’activité croît au fil des années malgré les interventions fréquentes des militaires. Le caporal-chef Sébastien Pissot était décédé sur place tandis que l’adjudant-chef Stéphane Moralia est mort lors de son évacuation. La folle cavale de l’auteur principal du double homicide, Manoel Moura Ferreira alias « Manoelzinho », s’était terminée à Macapá, dans l’Etat voisin brésilien. Ce dernier est mort en prison le 1er janvier 2022.
L’orpaillage illégal, un fléau
Les saisies et les interventions de convois logistiques destinés aux camps d’orpailleurs illégaux sont fréquentes en Guyane,notamment dans l’Ouest.
Sur le plan environnemental, par une loi du 24 décembre 2020, le tribunal judiciaire de Cayenne, situé au Larivot à Matoury, a été désigné pour lutter contre les multiples atteintes à l’environnement recensés sur le territoire. La pollution au mercure causée par l’orpaillage illégal est un fléau qui s’y inscrit durablement.
Si le nombre de sites recensés dans la partie de la forêt amazonienne régie par le Parc Amazonien est passé sous la barre des 100 en août 2022, le conseil scientifique du PAG alertait en décembre dernier : « nous appelons à la prise urgente de mesures de conservation de la biodiversité aquatique et terrestre ainsi qu’au respect des droits des communautés locales à un environnement sain. », appelant à une collaboration « technique et politique » entre la France et le Suriname.
D’après le Général Sintive, commandant de la gendarmerie de Guyane, le territoire comptait moins de 300 sites d’orpaillage illégal à la fin de l’année 2022. Les patrouilles, qui mobilisent quotidiennement 386 militaires en moyenne, et les dispositifs déployés dans le cadre de la lutte contre ce fléau auraient permis d’infliger un « préjudice financier » de 35 millions d’euros aux Garimpeiros sur la seule année 2022. Une année durant laquelle les militaires ont saisi 59 kg de mercure et détruit 6 236 carbets d’orpailleurs illégaux.
Une conférence de presse aura lieu ce samedi à 16 h.
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