Un homme de 37 ans a été interpellé le 20 janvier 2023 en possession de 4 506 g de cocaïne dissimulés dans des bouteilles de Wassaï. Récidiviste, il a écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement ferme en comparution immédiate.
Fabien V. a grandi à Saint-Laurent du Maroni. Il demeure en France hexagonale depuis l’année 2014. Père de famille, l’homme a partagé sa vie entre la Guyane française et l’Outre-Atlantique.
En septembre 2009, il était condamné par le tribunal correctionnel de Créteil à un an et six mois d’emprisonnement pour un transport de cocaïne depuis l’aéroport Félix-Eboué. Huit ans plus tard, la justice rattrapait à nouveau ce père de huit enfants à un péage proche de Brest, où l’homme a été interpellé en possession de stupéfiants. Fabien V. écopait alors de 2 ans d’emprisonnement fermes et d’une amende douanière de 34 000 euros.
« Vous avez fait de nombreux aller-retours, assez courts, entre la Guyane et la France ces derniers mois », souligne la présidente de l’audience des comparutions immédiates (l’audience a eu lieu le mardi 7 mars).
Mystérieux commanditaire
« J’ai gagné une grosse somme à Parions Sport » acquiesce le trentenaire. Un multirécidiviste rattrapé par ses démons et le magnétisme de l’argent facile lors de son dernier séjour en Guyane française. Après un passage à Saint-Laurent du Maroni pour les fêtes de fin d’année, l’homme s’est présenté à l’aéroport Félix-Eboué avec deux bagages en soute. Des masses suspectes ont été repérées lors de l’examen de l’une des deux valises. Les bouteilles de wassaï présentes à l’intérieur, en souvenir dudit voyage, contenaient des ovules de cocaïne. 4 506 g au total.
Fabien V. dit qu’un homme, « concerné » par la condamnation de 2009 [celle où Fabien V. s’est fait arrêter à l’aéroport de Paris Orly avec de la cocaïne], est le commanditaire du transport.
« Je ne l’avais pas revu depuis. Pendant les fêtes de Noël, il m’a demandé quand est-ce que je retournais en France. Quand je l’ai croisé, deux gars à côté de lui étaient armés et m’intimidaient. Il m’a dit que si je ne ramenais pas la drogue, ma famille allait le payer cher. » Fabien V. assure à la barre subir des pressions, les donneurs d’ordre connaitraient les adresses physiques de sa famille.
Pas convaincue que le trentenaire a agi sous la menace, la représentante du parquet questionne : « Vous ne l’avez pas revu depuis 2009, mais il connait votre adresse ? ». Sans réponse cohérente, le ministère public a demandé trois ans d’emprisonnement fermes. Réquisition suivie par le tribunal, après délibéré, qui a assorti la peine d’une amende douanière de 5 000 euros.
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