Une offre de développement de soins sur le territoire a été présentée. Cette dernière pourrait mettre à termes les évacuations sanitaires des patients vers l’Hexagone ou les Antilles pour le traitement des cancers.
Ils sont 500 chaque année à obtenir un diagnostic de cancer, en Guyane. Parmi eux, deux tiers se voient quitter leur cocon pour recevoir les soins nécessaire. Mais pour les Professeurs Gilles Calais et Stéphane Culine, c’est le moment de dire stop et de proposer de développer la cancérologie sur le territoire.
Ainsi, selon les Professeurs, le traitement chirurgical des cancers est assuré dans les trois hôpitaux publics : à Saint-Laurent (Chog), pour les cancers gynécologiques. À Kourou (CHK), il s’agit du cancer du sein et de l’appareil urinaire. Puis à Cayenne (CHC), les cancers digestifs.
Prendre en compte les particularités du territoire
L’épidémiologie des cancers, l’oncogenèse (cancer d’origine infectieuse), la diversité culturelle, favorable pour les recherches en sciences humaines, sociales et génétiques, ont également été mis en avant.
La création du CHU sera, de plus, un atout important pour la recherche, qui est déjà attractive.
Aussi, la Guyane connaît des fragilités au niveau du recrutement des personnels médicaux, dû aux roulements constant des soignants. Pour ceux qui restent, il faut améliorer les compétences, se former plus encore. Les deux cancérologues ont aussi évoqué le fait que des résultats étaient encore envoyés en Hexagone alors qu’un service existe à Cayenne.
4 ans, top chrono
À l’horizon 2027, l’étape tant attendue devrait voir le jour : l’universitarisation de la discipline. C’est-à-dire, recruter un Professeur des universités, praticien hospitalier.
Il est, par ailleurs, question de la création d’un centre de radiothérapie. Cela pourrait permettre à ces deux tiers de patients devant quitter le territoire d’être pris en charge directement en Guyane.
Sans surprise, cette idée de construction de radiothérapie se visualise naturellement à Cayenne, au plus près des services liés (imagerie interventionnelle, service d’anatomopathologie, centre de ressources biologiques, etc). Ce cout est estimé entre 7 et 8 millions d’euros.
« Le plus compliqué sera peut-être de trouver les ressources humaines spécialisées nécessaires », craignent les Professeurs. Quant à la médecine nucléaire, ce projet est envisageable d’ici 2030. Ainsi, 80 % des cancers pourraient être traités à la fin de la décennie.
Source : La Lettre Pro de l’ARS
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