Christine Illido, directrice de l’association Point Com, a bien cru qu’elle allait tout perdre vendredi dernier. Un incendie s’est déclaré dans une habitation informelle mitoyenne à ses locaux, rue René Jadfard. Elle interpelle la municipalité.
« Il y a de la prostitution dans la rue, en plein jour, des agressions… La rue est une décharge à ciel ouvert, et tout le monde s’en fout ». Christine Illido ouvre une brèche et parle sans filtres d’un phénomène inquiétant à Cayenne : la prolifération de l’habitat informel et les risques encourus pour les riverains.
Vendredi dernier, les locaux de l’association dont elle est la directrice, Point Com, ont failli partir en fumée. Un incendie s’est déclaré dans une habitation informelle mitoyenne sur la rue René Jadfard.
Il était 21 h 30 lorsque Christine a été avertie de la situation. « On s’est précipité sur place pour voir, les pompiers de Rémire étaient déjà là. Ils sont allés à l’entrée du squat, sur la rue du 14 et 22 juin. En rentrant dans les locaux, on s’est aperçu qu’il y avait plein de fumée. On a foncé, pris le tuyau d’arrosage, et essayé de contenir ce qui était un immense brasie r » témoigne-t-elle.
Les flammes ont touché un bâtiment à l’arrière de la cour.
Fort heureusement, avec l’intervention conjointe des pompiers de Cayenne, le feu ne s’est pas propagé plus loin, dans les bureaux de ce CFA, organisme de formation, qui emploie une vingtaine de personnes et en diplôme des dizaines chaque année.
« Tout notre matériel extérieur a été volé. »
Les flammes ont quand même touché la toiture et l’isolation d’une bâtisse au fond de la cour, séparée par un mur du squat voisin. « Les pompiers n’ont pas pu aller au fond du terrain du squatteur, car c’était jonché de détritus » décrit la directrice.
Christine a déposé plainte au commissariat de Cayenne et interpelle désormais la municipalité. Elle dénonce la multiplication des habitations informelles qui causent, selon elle, des nuisances, des vols et d’importantes gênes.
« Tout notre matériel extérieur a été volé. On a dû fixer des tables et des chaises au sol, mais aussi faire de la dératisation… » poursuit-elle.
Contactés à plusieurs reprises, les services concernés à la mairie de Cayenne n’ont pas décroché le téléphone (comme très souvent).
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