L’indice de la qualité de l’air est « très mauvais » et le restera tout au long du week-end, selon l’ATMO, association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air en Guyane.
Un important épisode de poussières de sable venues du Sahara, appelé « brume » par les spécialistes, est observé en Guyane ce vendredi. Ce phénomène n’est pas anodin et l’alerte est lancée lorsque le taux de particules fines par mètre cube dépasse un certain seuil.
C’est le cas ce vendredi 24 février. Pour la première fois cette année, le seuil d’alerte est dépassé. Il y a donc un risque de conséquences sanitaires.
Pour l’ATMO, l’association agréée dans la surveillance de la qualité de l’air en Guyane, le taux de particules en microgramme par mètre cube fait foi. Il devrait atteindre une moyenne supérieure à 80 microgrammes ce jour. La précédente alerte avait été lancée le 13 janvier, date à laquelle les stations de mesures disposées à Cayenne, Kourou et Matoury, ont relevé un taux de particules supérieur à 50 microgrammes par mètre cube (le seuil d’information recommandation).
Pas de pluie, pas de lessivage
« Les modèles de prévision annonçaient il y a quelques jours une arrivée de la brume dès ce week-end. Ça a finalement eu lieu ce vendredi. », détaille Antonin Lotto, ingénieur d’études à l’ATMO Guyane.
L’an passé et en 2021, les épisodes récurrents de fortes pluies ont permis de « lessiver » l’atmosphère et donc de faire baisser la quantité de sables en suspension à cette période de l’année. De facto, selon les dernières prévisions de Météo-France, cet épisode pourrait durer puisque la météo sera globalement clémente ce week-end.
Atmo Guyane mesure la qualité de l’air depuis 1998 et dispose de stations de mesures depuis 2002. Chaque année, un rapport d’activité est publié.
« Par rapport à 2002, on n’observe pas d’augmentation de la récurrence des épisodes de pollution. Par contre, c’est un phénomène constant dans le temps. 2021 et 2022 ont connu des périodes de fortes pluies qui lessivent l’atmosphère, donc, globalement, on a eu moins d’épisodes de pollution que les années précédentes. » explique Anthonin Lotto.
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