Condamné à cinq ans de prison dont 12 mois avec sursis en première instance, l’administrateur d’un groupe WhatsApp qui avait pour dessein de recruter des « mules » sera jugé en appel jeudi prochain. Sa demande de remise en liberté a été refusée ce jour.
« On voit à quel point la société Guyanaise est gangrénée par une mafia du trafic de drogues ». À une semaine du procès en appel de Jean-Philippe G., recruteur de mules sur WhatsApp, le ministère public voit en ce jeune homme de 20 ans un acteur parmi tant d’autres des évolutions de l’engrenage dangereux mis en place par les trafiquants de drogue en Guyane.
Incarcéré depuis octobre 2022, il a formulé une demande de remise en liberté, rejetée ce jeudi 16 février par la chambre des appels correctionnels. Jeudi prochain, la cour d’appel reviendra sur le fond d’un dossier complexe et peu commun. Le jeune homme, inconnu de la justice avant cette affaire, a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en première instance.
« Un profil psychologique fragile »
Jean-Philippe G., alias « Starboy JP » de son pseudo sur le réseau social WhatsApp, était l’administrateur d’un groupe par le biais duquel des passeurs de cocaïne de la Guyane vers l’hexagone auraient été recrutés. Le premier signalement à l’encontre de « Voyage coco Guyane à Orly » a été fomenté par une « mule », interpellée à l’aéroport Félix-Eboué. En garde à vue, le ou la mis(e) en cause a indiqué que Jean-Philippe G. l’avait mis en relation avec un Surinamais. Il aurait perçu 400 euros pour ce « service ».
L’OFAST, chef de file de la lutte contre les stupéfiants, avait remonté sa trace après l’ouverture d’une enquête préliminaire contre X par le parquet. « La semaine prochaine, je vais expliquer comment mon client s’est retrouvé embarqué dans cette affaire », a dit Me Tshefu, avocat de Jean-Philippe G. Selon la robe noire, le garçon présente un « profil psychologique fragile ». La cour d’appel aura l’occasion d’étudier plus en détail la personnalité de l’accusé.
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