Être arbitre, c’est avoir la responsabilité de sanctionner un joueur, de prendre la bonne décision selon soi et les règles, faire confiance à l’instant présent et à sa vista. Pourtant, ce poste demande patience et sang-froid, car les sanctions qui tombent provoquent chez les joueurs ou supporters des émotions si fortes que certains y cèdent et font preuve de violence. Et ces incidents ternissent l’image du futsal. C’est ce qu’a vécu Yannick Ponet, arbitre en foot à 11 et futsal. Témoignage.
C’était un match qui se déroulait « tranquillement » se souvient Yannick Ponet. Avec quelques contestations, mais rien d’inquiétant : « Les supporters sont là avec la passion. Donc, parfois, ils n’essaient pas de comprendre la décision de l’arbitre, la lecture du jeu. »
Si lors d’un match, il faut s’attendre à ce que les insultes fusent, Yannick Ponet n’en a pas fait les frais lors de cette rencontre : « Ce sont surtout les contestations du banc, du public, mais rien d’anormal. »
Poser le sifflet
Les contestations, les insultes, les menaces… Les arbitres y sont confrontés, mais une fois sorti du terrain, tout redevient à la normale. Sauf ce soir du 8 janvier, où Yannick Ponet s’est violemment fait agresser sur le parking par des supporters. Sa seule erreur ? Avoir sanctionné un joueur. « Je ne m’attendais pas du tout à ça… », exprime-t-il, laissant un long silence.
Aujourd’hui, il ne se sent pas encore prêt à revenir sur un terrain de futsal. « Je préfère faire une petite pause. Après, l’avenir nous le dira si je reprends ou pas », confie l’arbitre.
En effet, les conditions sont différentes qu’au foot à 11 : au futsal, la proximité est omniprésente entre l’arbitre, les bancs et les supporters. Il n’y a pas de grillage ou de séparation quelconque entre le terrain et les tribunes. L’arbitre est ainsi à portée de main des supporters. « Cela met un petit peu plus de pression et les matchs sont souvent plus chauds », exprime Yannick Ponet.
Comment se protéger ?
Pour Yannick Ponet, c’est une question d’organisation. « Il faudrait que le club qui reçoit, doit, avant tout, assurer la sécurité de l’arbitre et aux abords du stade. La solution que j’aurai pu apporter est de sélectionner deux personnes qui vont faire la sécurité afin d’accompagner l’arbitre à la fin du match jusqu’à son véhicule », partage-t-il. Mais cela existe déjà et doit-être réalisé systématiquement.
Découvrez l’analyse d’Andréa Imfeld, Présidente du département futsal de la Ligue de football de Guyane, dans le magazine n°98.
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