Le Club Soroptimist International de Cayenne participe au projet européen de distribution de poches en pharmacie sur lesquelles sont affichés les numéros d’urgences pour les personnes victimes de violences conjugales.
Une femme victime de violence conjugale ne pourra pas, n’osera pas ou ne saura peut-être pas où et comment demander de l’aide. Parfois un seul geste s’avère déclencheur. Par exemple, les pharmacies de Guyane mettent à disposition des poches sur lesquelles sont mentionnés les numéros d’urgences. Dessus, se trouve également un iceberg où sont gradués les différents niveaux de violence.
À la pharmacie de Montjoly, l’espoir et de pouvoir permettre à une femme de se sauver. En effet, Liliane Pognon, trésorière de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) et pharmacienne, laisse échapper son sentiment d’impuissance face à ce type de situation.
Cette campagne est européenne et concerne tous les clubs Soroptimist International, mais la participation n’est pas obligatoire. « Nous avons participé parce que la situation du département fait qu’il est nécessaire de pouvoir informer et aviser les gens », confie Geneviève Euzet, déléguée titulaire du Club Soroptimist International.
Une aide universelle pour les victimes
À l’heure où, à l’Assemblée nationale, la proposition de loi créant une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales est adoptée à l’unanimité en première lecture, ce projet tombe à pic.
Cette création de loi vise notamment à permettre aux victimes de s’extirper de l’emprise économique du bourreau. Le dispositif a pour but de garantir une aide financière pour se mettre à l’abri et prendre un nouveau départ. Cela pourra prendre forme via un prêt à taux zéro ou d’un don, sans contrepartie. Les services de police devront informer les victimes de cette aide.
La demande pourra être réalisée lors du dépôt de plainte ou du signalement au Parquet. Elle sera ensuite transmise à la Caf (Caisse d’allocation familiale) ou à la MSA (Mutualité sociale agricole).
Le remboursement du prêt d’urgence pourra être mis à la charge du conjoint, partenaire ou concubin violent, dans la limite de 5 000 euros. Dans le cas contraire, la victime pourra bénéficier de remises et de réductions en fonction de sa situation. Le Sénat doit désormais examiner la proposition de loi en nouvelle lecture.
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