Un jeune homme de 22 ans, organisateur d’une soirée « Tombola » sulfureuse et tenancier présumé d’un bar-maison close à Saint-Laurent, était présenté ce mardi aux juges de l’audience des comparutions immédiates. Il a demandé le renvoi de son procès pour préparer sa défense.
Interpellé au quartier informel « La Pépinière » à Saint-Laurent du Maroni, un jeune homme de 22 ans comparaissait ce mardi au tribunal correctionnel pour des faits de « proxénétisme aggravé » et « tolérance habituelle de la prostitution », dans le cadre de la procédure accélérée des comparutions immédiates.
Le prévenu, né à Saint-Domingue, serait le gérant ou l’exploitant du bar informel dans lequel une soirée où des femmes étaient promises en guise de cadeaux de tombola s’est produite samedi dernier. Trente gendarmes ont dû intervenir pour mettre un terme à la fête, promotionnée à coups d’affiches qui ne faisaient que peu de mystères sur les contours de l’organisation.
Il s’avère que le lieu, un bar non déclaré dans ce quartier informel niché derrière une station-service, était une petite maison close où les occupantes, majoritairement des filles dominicaines, s’adonnaient à la prostitution. Le jeune homme de 22 ans, en détention provisoire, y habitait avec sa compagne, enceinte de trois mois.
Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour « proxénétisme aggravé avec une pluralité de victimes », « tolérance habituelle de la prostitution dans un lieu ouvert au public » et « mise de local privé à la disposition d’une (ou plusieurs) personne(s) s’y livrant à la prostitution », il a demandé le report de son procès pour mieux préparer sa défense, assurée par Me Tshefu.
Procès renvoyé
Il lui est reproché d’avoir tiré profit, partagé ou reçu de l’argent en provenance de cette activité de prostitution. Au total, 10 femmes, dont 9 ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, se sont déclarées victimes dans cette procédure. Elles ont toutefois refusé de se constituer parties civiles à l’audience.
« Vos revenus venaient du bar, en travaillant en tant que barman, c’est ça, monsieur ? », a questionné la présidente de l’audience, Garance Journet. Le prévenu, fort d’un casier judiciaire vierge, a assuré vivre de jobs, et gagner « seulement » 400 euros par mois avec ses « activités » dans le bar. « J’étais là-bas temporairement. Ma copine est enceinte. Il fallait que je fasse mes papiers pour travailler. » a-t-il déclaré à l’audience.
Un prévenu qui n’était « que l’employé d’un autre homme parti à l’étranger » selon l’avocat Me Tshefu, qui posait à l’audience : « comment est-ce qu’on en a fait la tête de pont d’un trafic d’êtres humains ? »
Le tribunal se penchera sur le fond du dossier le 28 février, date du renvoi de l’audience. En l’attente, le jeune homme dormira au Centre Pénitentiaire de Guyane sur décision du tribunal.
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