Une intersyndicale du centre pénitentiaire de Guyane a été reçue ce jeudi par le préfet Thierry Queffelec. Suite à l’agression d’un agent vendredi dernier, les représentants du personnel réclament le départ immédiat de la directrice Sylvette Antoine.
Le torchon brûle entre les syndicats du centre pénitentiaire et leur direction. Moins d’une semaine après la violente agression subie par un capitaine de l’animation au centre de détention, les représentants du personnel étaient reçus ce jeudi par le préfet de Guyane Thierry Queffelec. Ils réclament le départ de la directrice du CPG Sylvette Antoine, en poste depuis début 2020.
Les accusations de « management toxique » portées à l’encontre de la directrice ont été mises en exergue après cette dernière agression, commise par un détenu en fin de peine. Dernièrement, il est reproché à Sylvette Antoine d’avoir tardé dans certaines décisions relatives à la prise en charge de l’agent pénitentiaire, grièvement blessé à l’œil. Ce dernier, en convalescence, devrait être évacué vers l’hexagone pour une opération dans les prochains jours.
Michel Bardot, représentant du syndicat FO Justice.
La rupture de confiance est consumée, selon les syndicats. « Tous les personnels sont vent debout pour qu’un autre management et d’autres conditions de travail nous soient données » abonde Michel Bardot, secrétaire du syndicat FO Justice, majoritaire dans l’enceinte de la prison depuis les dernières élections professionnelles.
Appel à la mobilisation
Le syndicaliste rencontrera cet après-midi Antoine Cuenot, directeur adjoint de la mission des services pénitentiaires de l’outre-mer, en déplacement en Guyane. Selon René Polydore, porte-parole de l’UFAP-UNsa Justice, la demande de changement de direction est largement partagée dans les rangs des personnels. « Nous avons étayé avec le préfet les manquements, les frustrations et tout ce que les syndicats soulignent depuis de nombreux mois », a déclaré le syndicaliste retraité après 1 h 30 d’échange avec le préfet.
« Stigmatisation », « harcèlement moral », « dénigrement », « intimidation », « gestion égocentrée du centre pénitentiaire »… La liste des griefs reprochés à la directrice est longue. Pour Mike Clet, secrétaire local du syndicat UTG CGT pénitentiaire, Sylvette Antoine incarne aujourd’hui l’image d’un « capitaine qui amène son bateau au fond de l’océan ».
Manuella Dimanche et Mike Clet du syndicat UTG CGT Pénitentiaire.
Un appel à la mobilisation avait été lancé sine die par l’UTG CGT pénitentiaire le 18 octobre. Le syndicat explique que, si la directrice ne part pas, une grande partie des agents entamera un mouvement de grève.
Sylvette Antoine était injoignable tout au long de la matinée.
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