Le syndicat UFAP UNSa Justice déplore la violente agression dont a été victime, dans l’exercice de ses fonctions, un Capitaine pénitentiaire chargé de l’animation au centre de détention. Pour René Polydore, c’est la résultante mécanique d’un « management toxique » mené depuis des années par l’actuelle directrice du centre pénitentiaire de Guyane Sylvette Antoine.
Haro sur les violences dans l’enceinte de la prison. Des agents ulcérés déplorent un « délitement de l’autorité » au Centre Pénitentiaire de Guyane. Dans un communiqué publié hier (dimanche 8 janvier), le syndicat UFAP UNSa Justice revient sur l’agression gratuite subie vendredi 6 janvier par le capitaine pénitentiaire chargé de l’animation du centre de détention.
Pour des « motifs futiles », deux détenus auraient « créé des troubles lors de la distribution du repas au CD2 droite » retrace le communiqué. « Ils ont forcé le passage en bousculant la surveillante et ont renversé le chariot des repas sous prétexte qu’ils voulaient voir le commandant immédiatement » est-il écrit.
Une demande de renforts a été formulée. Quelques minutes plus tard, le Capitaine de secteur, premier arrivé sur les lieux, était « pris à partie » par l’un des détenus, avant de subir « une sauvage agression », rapporte l’UFAP UNSa-Justice.
Des blessures graves
L’auteur présumé, un détenu qui arrivait en fin de peine selon nos informations, aurait asséné plusieurs coups au visage du capitaine, qui s’est retrouvé « inanimé au sol », souligne le communiqué. Et d’ajouter : « ce détenu s’est acharné à lui asséner plusieurs violents coups au visage avec le dessein formel d’une tentative de meurtre ». D’après le syndicat, l’homme avait récemment proféré des menaces de mort à l’encontre d’un surveillant.
L’agent agressé, âgé d’une quarantaine d’années, est actuellement hospitalisé et pourrait faire l’objet d’une évacuation sanitaire. Il présente de « très graves blessures », assure René Polydore, dont un os orbital fracturé, des dommages à l’arrière du crâne et un traumatisme crânien.
Pour le porte-parole de l’UFAP UNSa-Justice, cette nouvelle agression est aussi le fruit d’un « management toxique » mené par la direction. « Notre demande unique, c’est le départ de la directrice Sylvette Antoine », tranche René Polydore. Selon les syndicats interrogés ce matin, la population pénale a pris le pas sur le personnel du fait de la faiblesse de l’autorité disciplinaire.
L’UFAP UNSa-Justice entend aller « jusqu’au bout » pour exprimer ses désidératas et annonce une mobilisation dans les prochaines semaines.
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