La Coupe du monde de football n’est pas une compétition sportive comme les autres. L’édition 2022 qui s’est déroulée en ce dernier mois de l’année en est l’exemple parfait, tant elle a fait parler pour sa singularité dans un registre tout aussi terne que resplendissant.
C’était une coupe du monde pour l’Histoire. Les Bleus nous ont offert un beau parcours, nous ont permis de croire jusqu’au bout à une victoire finale inespérée au moment du coup d’envoi de la compétition. Finalement que penser de cette coupe du monde au Qatar, et du parcours pourtant ponctué par un destin tragique de notre équipe de France ?
Sans revenir sur le désastre écologique et humanitaire que représente l’organisation de cette coupe du monde au Qatar, les dernières semaines ont concentré les discussions des experts sur la légitimité de cette compétition.
L’organiser au Qatar était l’occasion idéale pour la FIFA de proclamer sa vocation à l’universalité et la représentation. Toutefois, celle-ci a démontré ses limites. Les équipes d’Allemagne et d’Angleterre ont notamment été censurées par la FIFA et le pays organisateur pour les messages « One Love » qu’ils souhaitaient faire passer par le port de brassard.
Faire passer des messages, voilà une des fonctions peu communes attribuées à cette coupe du monde 2022. On se souviendra par exemple que les joueurs iraniens ont refusé de chanter l’hymne de leur pays alors qu’une révolution, notamment pour les droits des femmes, est en cours chez eux.
Étincelles
L’équipe de France, elle, a été à l’image de la coupe du monde. Les Bleus sont arrivés au mois de novembre sous le feu des projecteurs et de la controverse. Une seule victoire de toute l’année 2022, l’accumulation des blessés avant le départ pour Doha, puis la perte de Nkunku, Benzema et Hernandez sur place. On peut faire un onze de joueurs absents pour blessure, capables, eux aussi, d’atteindre la finale de la coupe du monde.
Ajoutez à cela les étincelles allumées par la presse et la légendaire malédiction du champion du monde… Nous étions peu à croire que la France pourrait se hisser si haut dans la compétition à son début.
Et pourtant, les Bleus nous ont surpris de matchs en matchs, ont battu des records et ont fait vibrer toute une nation. Kylian Mbappé,en feu, a porté son équipe jusqu’à nous offrir une finale d’anthologie. On ne peut pas surestimer la difficulté de tirer jusqu’à trois penaltys dans la même rencontre – Demandez à Harry Kane – et le Prince de Bondy l’a fait avec brio, en finale de la coupe du monde.
Les cinq continents en huitièmes de finale
Cette édition est aussi celle des grandes surprises. Là où beaucoup d’entre nous avons découvert Randal Kolo Muani en ce mois de décembre, il est certain que personne n’aurait pu prédire que ce garçon de 24 ans ayant quitté le FC Nantes l’été dernier nous délivre en demi-finale de la coupe du monde face à un adversaire des plus coriaces… : le Maroc.
Les Hommes de Walid Redraougi ont été à l’origine de nombreux rebondissements de cette édition. Éliminer successivement la Belgique, l’Espagne puis le Portugal pour devenir la première équipe africaine de l’Histoire à rallier le dernier carré : un succès incommensurable.
Dans la même lignée, c’est toute la tradition footballistique qui s’est vue renversée au Qatar. Pour la première fois, les cinq continents étaient représentés en huitièmes de finale. Le Maroc, l’étincelle de ce mondial a su mettre les qualités techniques exceptionnelles reposant dans ses individualités au service du collectif sans pour autant compromettre le beau jeu. Un collectif exemplaire par sa solidarité et sa passion footballistique diffusée à tout son peuple. Volume de jeu et bagage technique du milieu de terrain marocain, fulgurances offensives des ailiers et sorties de balle éblouissantes du trio Hakimi – Ziyech – Ounahi sur le flanc droit : voilà ce que les amoureux du football retiendront de cette équipe du Maroc édition 2022. Un équilibre qui ne fut que très rarement trouvé au cours de l’Histoire des coupes du monde, faisant apparaître un songe du Brésil de 1958.
Fâcheusement, même les bonnes choses ont une fin. Les passionnés de la Coupe du monde et de son ambiance attendront maintenant le temps des Etats-Unis, du Mexique et du Canada en juin 2026 pour de nouveau se laisser envoûter par le charme du ballon rond.
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