Mardi 13 décembre, au Centre spatial guyanais (CSG), la training room du bac aéronautique et spatial de Kourou se voyait inaugurée par les élèves, le corps professorat… et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau.
La salle de travaux pratiques est grande et lumineuse. Elle pourrait presque paraître froide, mais les fresques murales viennent tempérer ce sentiment. Elles parsèment l’immense mur blanc d’illustrations du collectif Muze Laru : un astronaute, des planètes, un planisphère avec un point sur la Guyane… Voilà la finalité de cette training room. Elle est dédiée aux cinq élèves du bac pro aéronautique et spatial, tous aussi passionnés les uns que les autres.
Très rapidement, Olivier commence une première démonstration de freinage. Un geste qui peut paraître simple au premier abord, mais qui demande une précision extrême . Le jeune homme de 24 ans a pourtant eu la chance de déjà pratiquer sur Ariane 5. « Il faut avoir le geste parfait, car il y a une tolérance zéro. Donc, pendant une semaine, je n’ai fait que ça : freinage, freinage, freinage… Et un jour, on m’a proposé » , raconte-t-il, enthousiaste.
Le freinage : technique qui consiste à torsader un fil de fer entre deux boulons afin qu’ils ne se dévissent pas et maintiennent se l’un et l’autre. © Mo News
Des élèves qui s’investissent pour la Guyane
La classe est composée de cinq élèves âgées de 17 à 28 ans . Tous ont été sélectionnés après avoir réussi les différentes étapes de recrutement. C’est alors dans une section à taille humaine que Matthieu, le cadet de la promotion, évolue : « Ça m’a intéressé, car je prends souvent l’avion et quand j’ai vu cette opportunité-là, je me suis dit : « Pourquoi pas ? » » . Actuellement, Matthieu réalise son alternance à Air Guyane. Entre l’aéronautique et l’aérospatial, le jeune homme a déjà sa préférence : « Je suis plus vers l’aéronautique, je préfère les avions. Quand je suis chez Air Guyane, je fais de la maintenance et c’est ce que je préfère » , précise-t-il.
Olivier, lui, a eu envie de commencer cette formation en n’oubliant pas son rêve d’enfant. Originaire de Maripasoula , la commune était tributaire des ravitaillements aériens. « Les avions étaient toujours en panne. Chaque matin, j’entendais ma mère : « Est-ce que cet avion va arriver aujourd’hui ? » Et un jour, je suis allé la voir et je lui ai promis de réparer les avions, comme ça, il n’y aura plus de soucis » , se souvient-il. Avant cette formation, Olivier était électricien-monteur. En arrivant dans ce bac pro, il avait déjà cette appétence manuelle et des compétences en maths ou en physique, issues de ces autres BTS.
Que ça soit Olivier ou Matthieu, tous deux comptent bien travailler en Guyane, pour la Guyane . « Même si je dois faire des formations en Hexagone, mon objectif est de revenir ici » , conclut Matthieu.
Cliquez ici pour rejoindre un de nos groupes WhatsApp. Vous recevrez nos infos en temps réel !
Retrouvez l’ensemble des articles de cette rubrique en cliquant ici.
L’actualité en continu sur www.monewsguyane.com .
L’édition hebdomadaire de Mo News Guyane est aussi disponible en version numérique !