DERNIÈRE MINUTE – Les réquisitions sont tombées, à 15 h, au tribunal du Larivot ce mardi 15 novembre. 3 ans de prison dont un an avec sursis ont été requis contre l’ASVP interpellé le 10 octobre avec 12,620 kg de cocaïne dans sa valise à l’aéroport Felix-Eboué, évalués à la revente à près de 500 000 euros.
L’agent de surveillance de la voie publique (ASVP) à la mairie de Cayenne, interpellé lundi 10 octobre à l’aéroport Felix-Eboué avec 12,620 kilos de cocaïne dans sa valise, comparaît ce mardi après-midi au tribunal judiciaire du Larivot. Il avait demandé le renvoi de son procès le 18 octobre.
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Après environ une heure de débats portant sur la personnalité du prévenu et sur le moment de « bascule » au cours duquel ce père de quatre enfants, également pompier volontaire au SDIS de Guyane, a décidé de transporter de la drogue, le parquet a requis 3 ans de prison dont un an assorti d’un sursis simple. Le ministère public demande le maintien en détention du prévenu.
Le trentenaire, né en 1992 à Cayenne, a expliqué au cours de ses auditions qu’il avait connaissance du contenu de son bagage. Selon ses déclarations, il aurait rencontré le commanditaire de l’opération à son domicile Cayennais trois semaines avant son départ programmé pour la métropole, où il devait être opéré du poignet. Il avait des dettes, à hauteur de 12 000 euros, a rapporté la présidente d’audience au cours du rappel des faits.
« Mon accident de scooter m’a fragilisé. Le médecin m’a dit que si je n’avais pas d’autorisation, je risquais de ne pas retrouver l’usage de ma main. » a déclaré l’ASVP cet après-midi à la présidente de l’audience et ses deux assesseurs.
30 000 euros à la clé
Les commanditaires lui auraient proposé 30 000 euros pour ce trajet. « Il m’a dit que si t’as 6 ou 7 kilos, c’est 30 000 euros. » s’est exprimé le prévenu.
« Il faudra apprécier la personnalité de M., mais je veux surtout insister sur la gravité des faits, il ne faut pas détourner le débat » a estimé la substitute du procureur Marie-France Sauvagnac, pas convaincue par l’axe de défense du prévenu.
Après constatation de l’infraction douanière, une amende de 508 320 euros a été réclamée par la représentante des services des douanes présente ce jour à l’audience.
« La gravité des faits s’apprécie aussi en termes de santé publique. » a souligné Marie-France Sauvagnac.
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