Trois jours durant, des représentants universitaires du Guyana, du Suriname et de l’Amapá seront en Guyane française pour acter la création de la Conférence des Universités du plateau des Guyanes. Objectif affiché : travailler sur les programmes en place pour structurer la recherche et l’innovation durable, mais aussi poser les premières pierres d’un collège doctoral régional.
Coopérer et donner de la visibilité à des travaux de recherches locaux par le biais d’un réseau interuniversitaire. Ce sont les maîtres-mots de la réunion qui a ouvert ces trois jours de travail, dans l’amphi A du campus de Troubiran à Cayenne. Tout au long de la matinée, le Dr Melissa Ilfill de l’Univerty of Guyana, le Dr Shanti Venetiaan de Anton de Kom University (unique Université du Suriname, qui compte 3 369 élèves) et Simone Leal de l’Université fédérale de l’Amapá se sont succédées au pupitre afin de présenter leurs structures, les formations qui y sont dispensées, mais aussi les grands chantiers à venir.
Collège doctoral
La coopération au sein-même du plateau des Guyanes en fait partie. « Il s’agit de poser tous les éléments qui nous permettraient d’aller vers un cadre d’action plus pratique pour créer cette conférence des Universités du plateau des Guyanes » nous dit Antoine Primerose, président de l’Université de Guyane. Un plan d’action qui ne se bornera donc pas à la création de l’Institut Amazonien de la Biodiversité et de l’Innovation Durable (projet ABISI), levier mobilisant la recherche et le monde socio-économique afin de faciliter l’émergence d’un « pôle excellence » sur la valorisation de la biodiversité locale.
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« On aura aussi un cadre de formation de haut niveau pour faire émerger les compétences » félicite Antoine Primerose. Effleurée, la création d’un collège doctoral nord amazonien fait partie des sujets évoqués ce lundi matin. Globalement unanimes, les parties prenantes veulent « encourager l’accueil des spécialistes qui travaillent sur l’Amazonie » ou encore « améliorer la mobilité des doctorants ». Des enjeux majeurs pour faire rayonner à l’échelle internationale ces diplômes recherchés.
Dr Melissa Ilfill, vice-chancelière adjointe pour l’avancement institutionnel à l’Université du Guyana, souligne que c’est une première à l’échelle interrégionale. « Nos expériences avec le changement climatique, les migrations ou encore la démographie sont pourtant similaires » remarque-t-elle. Les visites programmées à Cayenne et Kourou permettront probablement de consolider ces traits communs. Ce jour, la délégation est attendue au sein des locaux de Guyane Développement Innovation. Elle devrait aussi se rendre à l’IUT et au campus agronomique de Kourou le mercredi 16 novembre.
De gauche à droite : le Dr Shanti Venetiaan de Anton de Kom University (Suriname), Antoine Primerose (président de l’Université de Guyane), Dr Melissa Ilfill de l’Univerty of Guyana et Simone Leal de l’Université fédérale de l’Amapá
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