Le débat sur TV Globo, ce vendredi soir, et une avalanche de sondages électoraux, samedi, marqueront la fin de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, prévu dimanche prochain, entre Luiz Inácio Lula da Silva (PT) et Jair Bolsonaro (PL).
L’ancien président Lula n’a, pour l’instant, aucun agenda de campagne prévu ce vendredi et devrait consacrer la journée à la préparation du débat sur Globo, prévu à 21 h 30 et traditionnellement un moment clé des campagnes électorales au Brésil. Bolsonaro, à son tour, participera à un direct à midi avant le duel avec Lula.
Après le débat, plusieurs instituts de recherche publieront samedi des sondages sur la course au Palácio do Planalto qui pourraient annoncer le résultat qui sortira des urnes dimanche soir, bien que les instituts soient toujours critiqués pour avoir sous-estimé le vote de Bolsonaro au premier tour dans les sondages publiés à la veille de l’élection.
Débat télévisé
Lula et Bolsonaro connaîtront ce soir leur dernière confrontation directe avant que plus de 150 millions d’électeurs ne se rendent aux urnes dimanche pour décider qui dirigera le Brésil à partir du 1er janvier prochain.
Le débat sur la chaîne la plus regardée du pays est traditionnellement l’un des moments cruciaux des campagnes électorales brésiliennes et l’une des dernières chances pour les deux candidats d’attirer une partie du petit nombre d’électeurs encore indécis dans les sondages.
Ce vendredi, seul ce débat s’affiche à l’ordre du jour de la campagne de Lula. Bolsonaro, de son côté, participera à midi à un direct avec l’influenceur numérique du secteur des finances Thiago Nigro, avant d’assister à la confrontation avec le Parti des travailleurs (PT).
Lula a l’avantage, dans les sondages
Dans leurs avant-derniers sondages avant le second tour, Datafolha et AtlasIntel ont montré un scénario stable dans la course présidentielle, avec peu de changements et le maintien de l’avantage de Lula sur Bolsonaro.
Selon Datafolha, Lula recueille 49 % des intentions de vote contre 44 % pour Bolsonaro. Le politicien a maintenu le même niveau que lors du sondage précédent, tandis que le candidat à la réélection a oscillé vers le bas d’un point.
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AtlasIntel a montré que Lula recueillait 52,4 % des intentions de vote contre 46 % pour Bolsonaro. Les deux ont peu varié par rapport à l’enquête précédente de l’institut, qui recueille les réponses en ligne. La marge d’erreur de ce sondage est de 1 point de pourcentage en plus ou en moins, contre 2 points pour celui de Datafolha.
Datafolha et AtlasIntel publieront à nouveau des sondages sur le second tour de l’élection présidentielle samedi, la veille du scrutin, tout comme l’Ipec, Genial/Quaest et CNT/MDA.
Une lettre pour la responsabilité fiscale
Jeudi, l’équipe de campagne de Lula a publié une lettre ouverte du candidat à la présidence brésilienne dans laquelle il affirme, entre autres, qu’il combinera responsabilité fiscale, responsabilité sociale et développement durable pour gouverner le pays.
Le document fait référence à la « Lettre au peuple brésilien » publiée par Lula lors de la campagne de 2002, dans laquelle il promettait de gouverner en faisant preuve de responsabilité fiscale, en guise de clin d’œil au marché financier.
La lettre résume en 13 points les propositions que Lula a présentées tout au long de la campagne dans divers domaines, de l’emploi et de la croissance au contrôle des armes à feu.
Jusqu’au bout
À la traîne dans les sondages, M. Bolsonaro a lancé jeudi un appel à ses partisans pour qu’ils s’efforcent d’engranger des voix supplémentaires jusqu’à l’heure de clôture du second tour du scrutin, dimanche, malgré une restriction imposée par la législation électorale.
Selon la loi électorale, il est interdit de promouvoir des candidats ou de demander des voix aux électeurs qui se rendent au bureau de vote le jour du scrutin, ce qui constitue un démarchage, un délit passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à un an et d’une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 reals.
Bolsonaro a également profité de son direct hebdomadaire pour, une fois de plus, jeter le doute sur les sondages, en utilisant les divergences constatées au premier tour entre les enquêtes et les résultats des sondages. Il a déclaré qu’il pense être à un niveau plus élevé que celui indiqué par les sondages les plus récents.
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