Dans un communiqué de presse, la Préfecture de Guyane réaffirme la mobilisation de l’État français face à la crise migratoire et répond à la dernière réclamation de la maire de Cayenne.
Le préfet de la Guyane, Thierry Queffelec, a rappelé dans un communiqué de presse les efforts menés par l’État français face aux questions migratoires. Cette réponse fait suite au dernier communiqué de presse concernant les demandeurs d’asile publié hier (lundi 17 octobre) par la maire de Cayenne, Sandra Trochimara. Dedans, elle dénonçait notamment l’inaction de l’État quant à la question migratoire et demandait à « restreindre l’accès au territoire guyanais. »
La Préfecture de la Guyane rappelle toutes les solutions mises en place sur le territoire pour maintenir un accueil aux demandeurs d’asile. « Ainsi, la capacité du parc d’hébergement des demandeurs d’asile a été multipliée par trois depuis 2019 », est-il possible de lire.
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La mairie de Cayenne joue la difficile ?
« Initialement composé de 250 places, celui-ci [le parc d’hébergement] a été porté à 450 places en 2021 », rappelle le communiqué de la Préfecture. Il est aussi question d’un dispositif de nuitées hôtelières qui s’ajoute au nombre de 570 places. Soit un investissement de « 7,2 millions d’euros pour l’État au titre de financement des demandeurs d’asile pour l’année 2021, contre 1,8 million d’euros en 2019 », chiffre toujours le représentant de l’État en Guyane.
Pour l’année 2022, des places supplémentaires ont vu le jour, ou le verront d’ici peu. En juillet dernier, un centre temporaire d’accueil ouvrait ses portes pour 18 places, à Cayenne. Et très prochainement, deux centres d’accueil pérenne de 60 places ouvriront à Régina et Sinnamary.
« L’ouverture d’un troisième centre pérenne d’accueil de 50 places à Cayenne est également programmé, mais en raison d’un avis défavorable émis par la mairie de Cayenne au sujet du permis de construire, la livraison est retardée », mentionne ce même communiqué.
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Restreindre l’accès au territoire ? Pas aussi facile
Restreindre l’accès à la France et transférer au Brésil ou en Hexagone les demandeurs d’asile déjà installés à Cayenne ? La Préfecture rappelle que le Brésil est un État souverain et qu’il ne fait pas partie de l’espace Schengen. Ainsi, il décide lui-même de sa politique en termes de délivrance de visa et d’entrée sur son territoire.
Transférer les demandeurs d’asile vers le Brésil « constituerait une non-admission et par conséquent est contraire à l’article L741-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ». Le gouvernement brésilien a été, quant à lui, mis au courant de cette situation.