Dans un communiqué commun, les ministres de la Transition énergétique et des Outre-mer demandent à EDF de « se mobiliser » pour reprendre les travaux de la centrale électrique du Larivot. Une nouvelle infrastructure que le gouvernement estime « essentielle à la sécurité de l’approvisionnement en électricité » de la Guyane. Par une décision du vendredi 7 octobre, l’annulation du permis de construire accordé à la centrale a été suspendu.
« Cela fait plus de deux fois que la Cour administrative de Bordeaux a donné raison au porteur du projet » souligne le communiqué de presse du gouvernement. Arrêtés au stade du terrassement, les travaux de la Centrale du Larivot, censée remplacer la désuète installation de Dégrad-des-Cannes, n’ont pas repris pour autant.
Après plusieurs recours des associations écologistes, le tribunal administratif de Cayenne a dans un premier temps annulé l’autorisation environnementale en date de 2020 accordée au projet par le préfet de Guyane. S’en est suivi un nouveau coup dur pour EDF Production Électrique Insulaire. Le 18 juillet, la juridiction administrative a annulé le permis de construire du projet, rapportant une méconnaissance des dispositions du code de l’urbanisme et l’insuffisance de l’étude d’impact du projet.
Un projet « essentiel » selon le gouvernement
Cette annulation a finalement été « suspendue » la semaine dernière par la cour administrative d’appel de Bordeaux. Dans son délibéré, la cour souligne qu’EDF a soumis à l’enquête publique une étude d’impact environnementale « exposant et analysant les différentes alternatives possibles » de sites pour la construction de la centrale. Ce sursis, octroyé au maître d’œuvre en période de saison sèche, propice à la reprise des travaux, est prononcé quelques mois avant deux nouvelles audiences sur le fond prévues au début de l’année 2023.
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Dans ce contexte, la ministre de la Transition écologique (Agnès Punnier-Runacher) et le ministre délégué aux Outre-mer (Jean-François Carenco) « demandent à l’opérateur de se mobiliser pour reprendre les travaux. » Le gouvernement qualifie d’ « essentiel » ce projet de centrale et rappelle « le black-out du mois d’août dernier ».
« Le gouvernement rappelle qu’il est prévu que la nouvelle centrale fonctionne, dès sa mise en service, aux biocarburants liquides et non plus au fioul léger comme le prévoyait le projet initial, jugé incompatible avec les objectifs de transition écologique et énergétique du territoire. Cette centrale est complémentaire des autres projets de centrales solaires ou à biomasse solide, qui poursuivent leur développement en Guyane. » conclut le communiqué.
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