La situation à la Réserve de l’Amana (Awala-Yalimapo) semble s’éclaircir. Une réunion d’urgence conduite par Christophe Lotigie, sous-préfet de Saint Laurent du Maroni, a été tenue à la mairie d’Awala-Yalimapo dès 9 h ce mercredi matin.
Ce mardi 4 octobre, les agents et fonctionnaires de la Réserve de l’Amana ont débrayé et bloqué l’entrée afin d’obtenir des réponses quant à leur avenir.
L’inquiétude grandissante des professionnels se devait d’être entendue concernant le maintien en poste de l’ensemble de l’équipe, étroitement corrélée à la date du 31 décembre 2022, date de fin de mandat pour le PNRG (Parc Naturel Régional de la Guyane) en tant que gestionnaire de la Réserve.
La structure fêtera bientôt ses 25 ans et peut se vanter d’une grande stabilité. Ronald Wongsopawiro (à droite sur la photo, aux côtés de plusieurs gardes assermentés) en est le chef d’équipe et y travaille depuis 24 ans. Il a commencé en tant que saisonnier pour le WWF avec Laurent Kell, représentant de l’organisation non gouvernementale Guyane. Une longue collaboration autour de la préservation de la faune et de la flore exceptionnelles de la zone de ponte des tortues Luth et olivâtres.
Il se souvient qu’à l’époque, la Réserve était gérée par les communes de Mana et Awala, représentée à cette réunion par Félix Tiouka, 1ᵉʳ adjoint du maire Jean-Paul Ferreira.
L’ensemble des professionnels sera maintenu en poste, selon le préfet
En 2008, le Parc Naturel Régional de Guyane est devenu gestionnaire de la Réserve. Au 31 décembre 2022, ce sera terminé. Dans l’expectative et entouré de ses collègues, le chef d’équipe attendait ce matin des réponses claires concernant l’avenir de la structure, qui compte sept agents au total, trois fonctionnaires et quatre contractuels.
Au cours d’une réunion d’urgence, le préfet de Guyane Thierry Queffelec a acté plusieurs points. Il affirme que l’ensemble des professionnels de la Réserve sera maintenu en poste après le 31 décembre 2022, qu’un nouveau gestionnaire soit déterminé ou non à cette date.
Les chefs coutumiers, grands absents de cette rencontre, seront consultés à ce sujet dans les prochaines semaines. Parmi les moyens expédients sur le long terme, la candidature de la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais (CCOG) s’affiche en tête de liste des possibilités pour la gestion. Selon nos informations, l’Office française de la biodiversité (Ofb) est aussi candidate.
Malgré ces avancées notables, le fonctionnement de Réserve de l’Amana restera en stand-by au moins jusqu’à vendredi, journée pendant laquelle un compte rendu actant les engagements annoncés devrait être remis par les services administratifs préfectoraux. Quoiqu’il ressorte des futures concertations, le personnel demeure sur le « qui-vive » et espère connaître le successeur de l’actuel gestionnaire [le PNRG] avant la fin de l’année.
Par C.G.