Le député de la 1ʳᵉ circonscription a visité ce lundi matin le Centre Pénitentiaire de Guyane. Le reportage intégral de Mo News est à retrouver dans notre prochaine édition hebdomadaire.
« Je suis dans une logique d’interpellation du ministre sur les conditions de détention ». Ce lundi, de 9 h à 13 h 30, le député de la 1ère circonscription de Guyane Jean-Victor Castor a visité à l’improviste* le Centre Pénitentiaire de Remire-Montjoly . Accompagné de sa remplaçante Eline Grand-Emilie et de plusieurs journalistes, le parlementaire a eu l’occasion de parcourir l’ensemble des quartiers de la prison. « Avant l’arrivée du ministre de tutelle, ça me donne une vision globale de la situation. » estime Jean-Victor Castor.
Le Garde-des-Sceaux Eric Dupond-Moretti est en visite en Guyane à partir du 29 septembre. Il prend part à une délégation ministérielle en déplacement sur le territoire , aussi composée de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, et de Gabriel Attal, ministre de l’Action et des Comptes Publics. Les problématiques relatives au surpeuplement de la prison, à la réinsertion des prévenus ou encore au manque de magistrats figurent parmi les sujets sur lesquels le ministre de la Justice est particulièrement attendu.
« Mon rôle est de faire en sorte qu’on ne soit pas oublié. »
Avec 822 détenus , l’unique prison de Guyane est surpeuplée. Ce lundi, Jean-Victor Castor a pu s’entretenir avec des prisonniers de la maison d’arrêt pour mineur, du centre de détention pour femme ou encore du quartier d’isolement et du quartier disciplinaire.
Au cours de sa visite et pendant ces entretiens, le député a constaté plusieurs manquements, notamment au niveau de l’hygiène et de l’encadrement des mineurs. Un seul enseignant assure six heures par semaine la formation des prisonniers mineurs dans l’aile du centre pénitentiaire qui leur est consacrée. Au niveau de la restauration, un espace aménagé et de nouvelles cuisines, pourtant annoncés comme effectifs au 1er janvier 2022, sont toujours en attente de travaux. Dans les salles d’attente pour les parloirs, plusieurs parois de la prison sont délabrées, presque moisies.
« Il y a plein d’endroits à améliorer ou à aménager, explique Jean-Victor Castor. Soit on bricole et on essaie de rendre le bâtiment conforme à la réglementation actuelle, ou alors, on fait dans la reconstruction ou la construction de modules. » Une aile entière de bungalows accueille déjà, depuis plusieurs mois, le personnel administratif à cause des travaux dans l’enceinte de la prison, qui s’étirent dans le temps.
« Le ministre de tutelle a toutes les prisons de France sur son dos. On est au bout de la chaîne. Mon rôle est de faire en sorte qu’on ne soit pas oublié. » a expliqué Jean-Victor Castor à la presse ce jour, à l’issue d’un entretien avec la direction du Centre Pénitentiaire.
Jean-Victor Castor a pu s’entretenir avec Sylvette Antoine, la directrice du Centre Pénitentiaire de Guyane.
Reportage complet à retrouver dans la prochaine édition du magazine Mo News.
Une loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes a autorisé les députés et sénateurs à visiter à tout moment les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d’attente et les établissements pénitentiaires.
La loi du 17 avril 2015 élargit ce droit de visite des parlementaires aux centres éducatifs fermés et leur permet d’être accompagnés par des journalistes.