Chaque année, du 8 septembre au 15 septembre, se déroule la semaine de l’illettrisme. Elle vise à sensibiliser et à prévenir l’exclusion sociale.
Savoir parler une langue, écrire et lire sont des atouts bien plus puissants qu’il n’y paraît. Dans le quartier du Mahury, Rémire-Montjoly, non loin du Degrad des Cannes, l’association d’aide aux personnes en situation d’exclusion (AAPSE), dispense des cours. En majorité des femmes haïtiennes.
Le confort d’apprendre
L’association a donc reçu un don de 500 euros. Cet argent a été récolté par l’organisme international : Club Soroptimist International de Cayenne. De fait, cette ONG bénévole qui vise à améliorer la vie des femmes et des filles grâce à des programmes basés sut l’autonomisation économique et sociale.
Cette somme va permettre à l’AAPSE d’investir dans quelques liseuses. « Quelques », parce qu’une liseuse coûte environ 160 euros, expliquent Dr Michèle-Sandra Monlouis-Deva et Geneviève Euzet, respectivement Présidente du Club Soroptimist International de Cayenne et déléguée titulaire de l’ONG.
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Un combat primordial
Depuis 1967, la journée internationale de l’alphabétisation est célébrée chaque année. Elle permet de rappeler l’importance de l’alphabétisation et de sensibiliser l’opinion publique à cette problématique qui touche environ 771 millions d’adultes à travers le monde. En France, les Journées nationales d’actions contre l’illettrisme (JNAI) se rassemblent pendant une semaine (du 8 au 15 septembre), sous une bannière commune et témoignent des actions conduites dans le pays.
La pandémie est également un obstacle en plus, puisque 24 millions d’apprenants ne retourneront pas à l’éducation formelle. Près de la moitié sont des jeunes filles et des femmes.
En Guyane, en 2011, l’illettrisme touche près de 20 % des Guyanais primo-scolarisés. C’est trois fois plus qu’en Hexagone. Deux Guyanais sur cinq connaissent des difficultés graves aux bases de l’écriture. Les personnes les plus démunies sont les plus touchées. Beaucoup de personnes travaillent en ayant ces difficultés. Selon l’Insee, en 2013, ils étaient 15 000.