Mardi 5 juillet, près de 70 gendarmes ont été déployés dans la commune de Sinnamary après l’identification de plusieurs réseaux distincts de trafic de drogues. Le premier était conduit par deux frères, des habitants du village Saramaca qui se fournissaient au Suriname. Le second était dirigé par un quadragénaire, soupçonné d’avoir eu recours à des jeunes pour revendre du cannabis. Les trois têtes de réseau ont été placées en détention provisoire et seront jugées le mardi 12 juillet.
Au mois d’octobre 2021, les gendarmes de la brigade de Sinnamary obtiennent des renseignements sur deux trafics de stupéfiants alimentant les rues de la commune. Les investigations menées pendant plusieurs mois avec l’appui d’unités spécialisées et d’enquêteurs de la compagnie de Kourou permettent d’identifier les personnes impliquées dans ces trafics.
Une opération judiciaire est menée le mardi 5 juillet 2022 à l’aube dans laquelle sont engagés plus de 70 gendarmes de l’AGIGN (Antenne GIGN), des PI (pelotons d’intervention) des escadrons de Maisons-Alfort et Luçon, du PSIG (pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Kourou, du maître de chien de Matoury et des enquêteurs des unités de la compagnie de Kourou.
De jeunes mineurs utilisés pour revendre du cannabis
5 individus sont interpellés et placés en garde à vue. Lors des perquisitions, des armes, des produits stupéfiants et près de 2000 euros en espèce sont découverts. A l’issue de 96 heures de garde à vue, les trois principaux membres supposés de ces deux réseaux sont déférés devant le procureur de la République en vue d’être jugés en comparution immédiate.
Le premier trafic de cocaïne et de crack, conduits par deux frères âgés d’une quarantaine d’années, sans profession, se déroulait entre le Surinam et Sinnamary. Les deux frères demeuraient au sein du village Saramaca de Sinnamary. Il s’agissait d’un trafic plutôt classique et familial, d’après la gendarmerie.
Le deuxième réseau, était dirigé par un homme âgé de 43 ans, sans profession, demeurant la commune. Il est soupçonné d’avoir utilisé des jeunes mineurs pour revendre le cannabis dans la commune, soit plus de 3 kgs en quelques mois.
Les trois hommes ont été placés en détention provisoire et immédiatement incarcérés au centre pénitentiaire de Remire-Montjoly en attendant leur jugement, programmé le mardi 12 juillet.
source : communiqué de la gendarmerie