Emmanuel Felissaint a annoncé sa candidature aux élections législatives dans la 1 ère circonscription en décembre 2021. Sa suppléante est Eva Liegard.
1) Quelles sont les raisons qui vous poussent à être candidat ?
Je sais que je vais être un bon député pour la Guyane. Je suis né et j’ai grandi ici, précisément à Matoury. Je sais quel est la réalité de la vie ici pour la jeunesse, mais aussi pour ceux qui nous précèdent et qui construisent la Guyane. Je pense bien entendu aux entrepreneurs, aux promoteurs, aux collectivités, à qui on demande tout mais qui sont bien souvent limités par le cadre législatif que nous avons ici. Je pense à la Loi littorale ou la loi Hulot. Ce cadre législatif n’est pas calibré aux réalités guyanaises et endigue les velléités de développement du territoire. En tant qu’enfant du Péyi, je souhaite apporter ma pierre à l’édifice de ce développement attendu depuis bien avant ma naissance. Enseignant en Lettres modernes de formation, j’ai aussi travaillé dans l’administration territoriale, en tant que chargé de mission aux affaires institutionnelles au conseil départemental du 93, puis en tant que responsable de service (directeur de la communication) de la Mairie de Villetaneuse. J’entends mettre à profit mon expérience sans perdre de vue les problématiques quotidiennes que vivent les Guyanais, notamment ceux issus des quartiers les moins favorisés. Je parle de ces quartiers, car je viens de ces milieux dits défavorisés, sachant que beaucoup de nos jeunes et des familles qui y vivent, ont aussi un message à faire entendre. Je souhaite ne pas les oublier quand je parle des Guyanais. Je souhaite représenter l’ensemble de la Guyane par ma candidature.
2) Où siègerez-vous à l’Assemblée Nationale si vous êtes élu ?
J’envisage de siéger dans le groupe parlementaire qui me donnera le meilleur cadre pour défendre les Guyanais, c’est-à-dire du temps de parole et la possibilité de siéger dans les commissions importantes pour nous. Il faut que ce groupe parlementaire comprenne les enjeux des régions ultramarines et bien entendu de la Guyane. Naturellement, j’envisage principalement de siéger dans la nouvelle union populaire (NUPES), en accord avec mes valeurs politiques qui sont clairement affichées depuis le début de la campagne. Je ne cacherai pas mes orientations politiques, car les électeurs ont besoin de savoir pour qui ils votent. Je serai leur représentant à l’Assemblée nationale, et je compte garder ma transparence sur les choix que je prendrai pour eux : l’âge de la retraite, l’obligation vaccinale, la modification du code minier… Ces questions doivent être claires dès le départ. Je veux par ma candidature proposer un projet sans surprise aux habitants. Nous leur devons de la clarté. Inutile de dire que je n’envisage aucunement les groupes parlementaires qui ne s’alignent pas à mes valeurs humanistes (RN, Reconquête, …).
3) Quelle sera votre première action en cas d’élection ?
Une fois élu, l’heure sera aux tractations, c’est-à-dire aux négociations avec mes confrères parlementaires. J’ai d’ailleurs déjà commencé ce travail : j’ai rencontré nombre de candidats des régions ultramarines et de la France hexagonale, et mon service à l’administration territoriale m’a permis une proximité avec des parlementaires et autres élus avec lesquels nous sommes déjà en communication. Mon objectif est de tirer le maximum de temps de paroles et d’assurer ma présence dans les commissions parlementaires qui nous sont primordiales. Il me sera difficile d’obtenir par exemple ma présence dans la commission des finances, cependant j’agirais de sorte que lors de la préparation des lois de finances qui préparent le budget annuel de l’État, je veillerai à ce que les orientations budgétaires de la Guyane ne soient pas mises de côté.