Après les épisodes de crues sur le Maroni et l’Oyapock, l’ARS met en garde contre « la consommation, sans traitement préalable, d’eau du fleuve potentiellement contaminée par des bactéries et virus pathogènes. » Les consultations pour diarrhées ont augmenté la semaine dernière, notamment à Grand Santi et à Maripasoula.
Le niveau d’eau du fleuve Maroni est monté jusqu’à 6 mètres en certains points du fleuve au cours de la semaine passée. Sur le fleuve Oyapock, les fortes pluies causant des inondations ont détruit une partie des pompes à motricité humaine (PMH), notamment à Camopi, nécessaires pour l’approvisionnement en eau potable des habitants.
Eventuel démarrage épidémique
Face au risque grandissant de puisement de l’eau directement dans le fleuve, l’agence régionale de santé (ARS) met en garde dans un communiqué : « l’augmentation du niveau de l’eau est susceptible de rendre inutilisable plusieurs points d’accès à l’eau potable, ce qui peut entraîner la consommation, sans traitement préalable, d’eau du fleuve potentiellement contaminée par les bactéries et virus pathogènes. Il y a ainsi augmentation du risque de diarrhées aigües tant chez les adultes que chez les enfants, ce qui demande une prise en charge rapide par les professionnels de santé ».
Les professionnels de santé procèdent, dans ce contexte inquiétant, à des surveillances visant à détecter au plus vite un éventuel démarrage épidémique afin d’en limiter l’ampleur, poursuit l’ARS. De la prévention, « en vérifiant l’évolution quotidienne du nombre de consultations pour diarrhées, en particulier chez les enfants de moins de 6 ans qui sont une population fragile », peut-on lire dans le communiqué.
Les consultations pour diarrhées dans les centres délocalisés de prévention et de soins ont ainsi augmenté sur le Maroni au cours de la semaine passée, avant de connaître une diminution évaluée à 31%, rapporte l’ARS. Les communes les plus concernées sont Grand-Santi et Maripasoula. Le communiqué précise que la situation est plus stable sur le fleuve Oyapock.