La CTG, à travers la Splang, vient de commencer le déploiement d’une nouvelle phase de travaux qui vont permettre, dans les semaines et mois à venir, aux habitants des communes de l’intérieur, de disposer, enfin, d’un meilleur débit internet. Cela passe par l’opérateur public qui est le seul à proposer ce service. Une nouvelle parabole vient d’être installée à la CTG sous le regard de l’élue en charge du numérique, Marie-Lucienne Rattier. D’un coût de 3,5 millions d’euros, cette parabole, va améliorer à la fois le débit et le nombre de foyers éligibles.
Les communes de l’intérieur vont-elles enfin disposer d’une véritable connexion haut, voir, très haut débit ? L’objectif est d’améliorer le réseau internet dans les communes isolées. La CTG avait déjà déployé le réseau de la Splang en 2017, mais les paraboles de l’époque ont vieilli et ont montré leurs limites. C’est pourquoi de nouvelles installations sont en cours de déploiement. La parabole principale, installée sur le parking de la CTG à Cayenne, vient d’être changée. Une nouvelle, neuve donc et plus grande, a été installée début février. Elle va permettre, dès que les techniciens auront terminé les réglages, d’offrir une connexion haut débit, largement améliorée pour les habitants des communes concernées.
Et il est peu dire qu’il était temps. Le débit actuel offert par la Splang est loin des véritables débits attendus lorsqu’on parle de haut débit ou de très haut débit. Début juin, les quelques 750 abonnés actuels, bénéficieront de connexions internet allant jusqu’à 1 mégabit par seconde. Une offre à 29,99 euros est ainsi en place, et une autre, qualifiée d’exceptionnelle par Marie-Lucienne Rattier, élue déléguée au numérique, verra le jour et proposera un débit satellitaire illimité. Pour l’instant, il s’agit d’une phase d’essai qui sera activé et sécurisé au 1er juin.
Ce réseau haut débit sur les communes de l’intérieur, qui concerne essentiellement Maripasoula et Papaïchton, sera étendu aux autres communes, et sur l’ensemble des bourgs et villages, progressivement, grâce à la DSP (Délégation de service public) signée en mai 2021 par l’ancien président de la CTG Rodolphe Alexandre. La DSP, attribuée à Marklink, permettra le désenclavement numérique des communes de l’intérieur. Une politique initiée par l’ancienne équipe, que Gabriel Serville et son équipe entendent bien poursuivre et améliorer : « D’ici 2027 à 2028, 99% de la population sera éligible au très haut débit ». Pour Marie-Lucienne Rattier, « la crise covid19 a accentué le besoin en haut débit ce qui a accéléré la saturation du réseau ». Par ailleurs, le déploiement de ce très haut débit va aussi bénéficier aux établissements scolaires de ces communes. 33 établissements sont concernés sur les communes de Camopi, Grand-Santi, Apatou, Iracoubo, Sinnamary, Macouria, Mana, Saint-Laurent, Saint-Georges, Kourou, Cayenne, Rémire, Matoury, Saül, Maripasoula, Papaïchton, Saint-Elie et Régina.
Samir MATHIEU