C’est le grand jour pour le président de la République Emmanuel Macron qui passe un grand oral avec les élus des territoires et départements d’outre-mer. Cette réunion, en visio, était prévue depuis quelques temps et doit permettre aux élus sur le terrain, d’effectuer tout un tas de remontées au président de la République. Elle a débuté à 11h30, heure de Guyane et les élus de Guyane présents sont réunis en préfecture. Sont présents le président de la CTG Gabriel Serville, le député de la seconde circonscription Lénaïck Adam, le président des maires de Guyane François Ringuet ainsi que le préfet Thierry Queffelec et la directrice générale de l’ARS (Agence régionale de santé) de Guyane Clara de Bort. Le sénateur Georges Patient, vice-président du Sénat et la 2e vice-présidente de la CTG Annie Robinson-Chocho sont pour leur part en visio conférence depuis Paris. Toujours concernant la Guyane, la sénatrice Marie-Laure Phinéra-Horth était excusée, retenue pour un rendez-vous médical. Les ministres des outre-mer Sébastien Lecornu et de la santé et des solidarités Olivier Véran sont aussi présents à cette réunion.
Macron, la Guadeloupe, la Martinique
Le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole en premier et s’est exprimé pendant une vingtaine de minutes. Ce sont les élus de Guadeloupe qui se sont ensuite exprimés en premier. Ils ont évoqué la crise sociale, demandé plus de postes pour les Guadeloupéens. Du côté de la Martinique, les deux présidents étaient absents, ce qui a provoqué la colère d’une élue locale qui n’a pas manqué de dénoncer ces absences des leaders de l’exécutif de la CTM (Collectivité territoriale de Martinique). Au niveau de la Martinique, il a été évoqué la question du pass vaccinal.
Le diagnostic de Gabriel Serville
Ce sont ensuite les élus de Guyane qui ont pris la parole et en premier lieu Gabriel Serville. Le président de la CTG a commencé par évoquer l’impact de la crise sur l’économie prenant pour exemple les TPE (Très petites entreprises) qui commencent à avoir du mal à rembourser les PGE contractés au début de la crise Covid19 il y a maintenant près de deux ans. Gabriel Serville a rappelé la vive opposition qui existe dans le territoire entre les pro et antivax. Le président de la CTG a ensuite embrayé sur les prix du carburant, rappelant au président de la République et ministres présents que ce sujet est à surveiller de près : « il faut être vigilant » . Gabriel Serville a également évoqué l’angle institutionnel en rappelant, chose qu’il avait déjà dit à plusieurs reprises que « ce ne serait pas la première fois que des lois votées à Paris ne puissent pas s’appliquer dans les mêmes termes » et donc de redemander des « adaptations » pour sur nos territoires tout en restant dans le cadre « républicain » .
Les éléments apportés par Georges Patient
Le sénateur Georges Patient a repris des éléments similaires à ceux présentés par Gabriel Serville. Le vice-président du Sénat a défendu le « principe de l’adaptation territoriale ». L’ancien maire de Mana a rappelé pour sa part des maux qui minent le territoire : « les squats, l’immigration illégale et la sécurité des ressources naturelles » en regrettant que deux régiments aient quitté la Guyane sans avoir été remplacés. Georges Patient s’est inquiété que deux chantiers majeurs aient été arrêtés, en l’occurrence la centrale du Larivot et la centrale hydrogène de Mana. Et demander un « plan Marshall d’investissement » pour la Guyane. Et de conclure en précisant que la question de l’évolution statutaire ne devait pas être mise de côté.
Ensuite Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin ont pris la parole. La parole qui va continuer à circuler ensuite avec l’ensemble des élus présents qui pourront prendre la parole. Restent encore également aux élus de La Réunion, de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna, de Polynésie française et de Saint-Pierre-et-Miquelon à s’exprimer.
La réunion a commencé depuis 11h30 en préfecture à Cayenne avec Gabriel Serville, Lénaïck Adam, François Ringuet, Thierry Queffelec, Clara de Bort sur place et Georges Patient et Annie Robinson-Chocho depuis Paris en visio (Crédit photo 📸 : DR)