Notre CDJ est 1880, comme l’année d’apparition de premier préservatif en latex .Je vous en parle aujourd’hui parce que depuis le début de la crise Covid dans le monde, très discret, des fabricants de préservatifs on note une baisse de 40% de l’utilisation de leur produit. Et donc je me suis demandé depuis quand le préservatif est utilisé par les hommes.
Alors oui je vous ai parlé de 1880 pour l’utilisation du premier préservatif en latex qui était d’ailleurs beaucoup plus agréable que ses prédécesseurs.
Au 12e siècle av. J.C., le roi Minos de Knossos utilisait des préservatifs en vessie de chèvre pour se prémunir de maladies. Les Japonais, quant à eux, se servaient au 10e siècle av. J.C., d’un fourreau appelé « Kabutogate » fabriqué en cuir ou en écailles de tortue. Les Chinois aussi, il y a 4000 ans, se protégeaient avec des corsets de papier ou des bandelettes en soie, huilés. Certains écrits laissent penser que les Romains et les Grecs possédaient des préservatifs en membranes animales.
C’est au 15e siècle que Gabriele Falloppia, médecin italien, préconise une protection en étoffe de lin enduite de pommades, en raison de l’épidémie de syphilis qui frappait les populations d’Europe et en particulier les militaires. Louis XIV fera d’ailleurs évoluer ce modèle de préservatif en ajoutant le luxe d’une garniture de soie ou de velours.
En 1735, apparaît le premier préservatif fabriqué en appendices d’animaux. C’est à partir de ce moment que cette protection ne cessera d’évoluer et de se propager à travers les peuples. En 1744, s’ouvre à Londres, le premier magasin de condom.
En 1843-1844, Charles Goodyear et Thomas Hancock commencent la production en masse de préservatifs fait à base de caoutchouc vulcanisé. La vulcanisation est un procédé qui rend le caoutchouc brut en produit élastique très résistant. Les préservatifs en caoutchouc du début du siècle étaient lavables et réutilisables. » … si l’on veut se servir d’un préservatif en caoutchouc à plusieurs reprises, il faut d’abord le choisir plus grand à cause de son rétrécissement et le laver dans une solution de sublimé et l’essuyer à chaque fois que l’on s’en est servi. Après une insufflation d’air pour s’assurer de son intégrité et de sa résistance et pour enlever les plis, on saupoudre le condom à l’aide de lyocopode acheté à la pharmacie ou de talc que l’on se procure chez le marchand de couleur, et après avoir tourné et retourné le condom dans cette poudre, on l’enroule sur deux doigts pour le conserver à l’abri de la lumière, de la chaleur et du froid excessifs. Il faut également préserver le caoutchouc du contact avec les corps gras (huiles, graisses, vaseline, paraffine), l’acide phénique, etc., qui le dissoudraient … » (Lip Tay, ouvrage de 1908 sur la préservation sexuelle).
Un certain Mac Intosh, britannique de son état et spécialisé dans la confection d’imperméables, se met à fabriquer industriellement en 1870 des capotes en caoutchouc appelées « feuilles anglaises ». Devant l’ampleur du succès, 80 ouvriers de l’usine s’affairent à confectionner, l’été, des ballons pour enfants et, durant l’hiver, des préservatifs. Un marché porteur, puisque Mac Intosh exporte deux tiers de ses capotes, les meilleures vers la Russie et l’Autriche, et, sans raison apparente, les moins faibles vers l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la France.
Vers 1880, le premier préservatif en latex est produit mais il faudrait attendre les années 1930 pour que son utilisation se répande.
Dans les années 1990, le préservatif se voit nettement amélioré par les nouvelles technologies mises à disposition. Durex met au point un nouveau préservatif, fabriqué en Duron, un type de polyuréthane deux fois plus résistant que le latex et surtout, plus fin pour plus de sensation. Les arômes et les couleurs, les formes et les textures sont autant de recherches pratiquées par les fabricants qui ont amené le préservatif que l’on connait actuellement.
Au 20e siècle, de part l’avancée médicale dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (I.S.T.) et suite à l’invention de la pilule contraceptive, le préservatif se fait doucement oublier. C’est l’apparition du virus du SIDA qui remet le préservatif à l’ordre du jour !
K.H