L’affaire Camila Marques Pereira va t’elle connaître une 3e vie ce mardi ? La Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Cayenne examine ce mardi, l’éventuelle réouverture de l’instruction, près de 7 ans après le non-lieu qui avait mis fin aux poursuites qui visaient Sylvain Kereneur, en 2015, 9 ans après la mort de la jeune brésilienne. Camila Marques Pereira, une jeune brésilienne de 19 ans, avait été retrouvée morte, en partie calcinée dans une décharge, dans le secteur du Larivot sur la commune de Matoury. L’an dernier, l’arrestation suivie des aveux de Sylvain Kereneur, pour le meurtre de Karina, une jeune franco-brésilienne, retrouvée morte dans une crique non loin de Cacao, et qui était la compagne du trentenaire, a braqué tous les projecteurs sur la précédente affaire, qui est toujours non élucidée. Le procureur de la République de Cayenne, Samuel Finielz s’est exprimé auprès de la Chambre de l’instruction pour la réouverture de l’ancien dossier. Ce mardi, c’est donc au tour de la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Cayenne de se prononcer au terme d’une audience qui a lieu ce mardi et à laquelle assiste les deux avocats de Sylvain Kereneur, le Guyanais Boris Chong-Sit et l’avocat inscrit au barreau de Paris, Archibald Celeyron, membre associé du célèbre cabinet Vey et associés, anciennement le cabinet Dupont-Moretti-Vey et associés. Éric Dupont-Moretti, qui avait assuré la défense de a depuis été nommé ministre, et donc n’assure plus la défense de Sylvain Kereneur avec son avocat guyanais maître Boris Chong-Sit, qui fut l’un des premiers a assurer la défense du jeune homme à l’époque outre Jean-Yves Marcault-Dérouard au tout début et maître Bolck ensuite aux côtés de Chong-Sit et Dupont-Moretti.
Une « insécurité judiciaire » pour Sylvain Kereneur
Aujourd’hui, c’est Boris Chong-Sit qui avec Archibald Céleyron, assurent la défense de Sylvain Kereneur, dans cette affaire. Les deux avocats montent pour la 1ere fois au créneau et expliquent pourquoi ils sont farouchement opposés à la réouverture du dossier. « Les aveux de Sylvain Kereneur dans l’affaire Karina et sa mise en examen et incarcération ne sont pas un élément nouveau dans l’affaire Camila Marques Pereira de nature à permettre la réouverture de l’instruction » martèlent en cœur les deux avocats qui ont convoqué une conférence de presse lundi soir à la veille de l’audience devant la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Cayenne. Maître Boris Chong-Sit rappellent pour sa part pourquoi Sylvain Kereneur avait bénéficié d’un non-lieu en 2015 : « Toutes les affirmations de Symphonie Traverso avaient été contredites au cour de l’instruction » estime l’avocat historique de Sylvain Kereneur. Pour Boris Chong-Sit, il s’agit « de ne pas ajouter une erreur judiciaire à ce qui était déjà un fiasco » . Et d’évoquer la « souffrance de Sylvain Kereneur » , Boris Chong-Sit rappelant qu’un autre homme avait lui aussi été arrêté et mis en examen avant finalement de bénéficier d’un non-lieu avant que Sylvain Kereneur ne soit mis en cause par son ex-compagne en 2010. Archibald Céleyron doute enfin du raisonnement « linéaire » employé par le procureur et le procureur général pour rouvrir ce dossier : « Aujourd’hui, 16 ans après, le procureur de la République et le parquet général de Cayenne qualifient cette affaire d’analogue. Nous on s’attelle au droit ». Et pour l’avocat du cabinet Vey et associés « cela met Sylvain Kereneur dans une situation d’insécurité judiciaire » .
Interview exclusive Mo News TV
Maître Boris Chong-Sit et maître Archibald Céleyron répondent longuement aux questions de Mo News , dans cette interview à retrouver sur notre chaîne YouTube Mo News TV :
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