Notre CDJ est 21, comme le pourcentage du coût de la vie en Guyane par rapport à la France hexagonale et qui bien sûr est en notre défaveur.
Vous avez certainement vu passer cette vidéo faite par une jeune fille en Guadeloupe et qui montrait les 4 articles qu’elles avaient acheté ( riz / laitue / sacs-poubelle / serviettes hygiéniques ) et qui lui avaient coûté 19,94 euros.
Je me suis donc intéressé à ces écarts de prix et ceux-ci restent assez importants sur beaucoup de produits du quotidien voire même de première nécessité.
Bon allez, on va remonter le temps ! Nous sommes en 2009 et les prix de cent produits « de première nécessité » ont été baissés « de 14% » avait annoncé Daniel Ferey, préfet de Guyane, après sept semaines de négociations conclues, entre un collectif local, le patronat et l’Etat. Cette baisse est rendue possible par une modification des marges des distributeurs, des grossistes-importateurs et des armateurs-manutentionnaires et obtenue suite aux mouvements de grève de Guadeloupe et Martinique en janvier et février.
Et devait s’y ajoute une seconde baisse qui interviendra après le vote d’une diminution de « l’octroi de mer » sur ces 100 produits par le conseil général en assemblée plénière.
Il faut dire également qu’au mois de Juillet de la même année, les commerçants de Guyane avaient été rappelés à l’ordre par la préfecture sur la baisse de 20 % qui doit figurer sur les 100 produits de première nécessité. Puisque cet accord n’aurait pas été entièrement respecté par les commercants. Le préfet aurait donc demandé un contrôle des prix et, par une lettre, aurait rappelé à l’ordre les commercants de Guyane.
Il y’a bien évidement des facteurs propres aux Outre-Mer qui sont aussi des handicaps endogènes comme le manque de concurrence ( parce que ça fait baisser les prix ),la taille du marché qui est un contexte favorable pour la mise en place de marges plus élevées, mais aussi l’éloignement de la Guyane des pays de production et l’impossibilité de pouvoir travailler avec les pays voisins à cause d’un soucis de compatibilité avec les normes européennes.
Entre le prix du carburant, le prix des produits de consommation et augmentation de tout cet ensemble, il est certain que la sérénité du portefeuille des Guyanais et leur pouvoir d’achat seront mis à rude épreuve dans les semaines à venir et que peut être il y’aurait matière et intérêt pour les futurs candidats aux prochaines législatives de relancer un débat qui au final n’a pas tant avancer que ça.
K.H