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VIRÉ GADÉ : « Il faut remettre la frontière à sa place sur le Maroni et non plus à Iracoubo »

  •  
  • Par : Khacouaby
  • Publié le : 18 novembre 2021

 

Les deux maires de Cayenne et Saint-Laurent du Maroni se sont mobilisées et ont unis leurs efforts pour dénoncer à la tribune du congrès des maires la crise migratoire qui frappe la Guyane, et plus particulièrement leurs deux communes. Sandra Trochimara et Sophie Charles ont accordé à Mo News un entretien exclusif, dans lequel elles expliquent ce qui les a poussés à monter au créneau. Elles appellent clairement l’Etat à prendre ses responsabilités, ce qui correspond à la motion qu’elles ont fait adopter au congrès par les élus.

 

Vous dites que les entrées ont lieu par Saint-Laurent et que les arrivées se sont à Cayenne. Qu’en est-il encore à Saint-Laurent ?

 

S.C. 

L’entrée sur le territoire de tous les migrants se fait essentiellement par Saint-Laurent du Maroni. Il faut comprendre que ces migrants viennent en Guyane parce qu’ils rencontrent une situation politique et sociale difficile dans leur pays. Ils viennent demander asile. Mais il faut aussi entendre que ce n’est pas une situation nouvelle. Nous avons déjà connu en 2016 à Saint-Laurent une situation similaire où environ 3 000 Haïtiens sont arrivés sur notre territoire en 6 mois. Nous connaissons au fil de l’eau tous les jours des personnes qui arrivent par le biais du Maroni, sur le territoire de la commune de Saint-Laurent. On est dans une situation o ù l’on constate un pic aujourd’hui. Notre interpellation se veut une alerte concernant le fait que nous avons autant de personnes qui puissent entrer sur le territoire alors que la frontière est fermée et que nous sommes en pleine crise sanitaire. Cela ne peut pas se comprendre parce que la frontière n’a jamais été contrôlée. Il y a une toute petite équipe de la PAF sur place, mais qui est bien insuffisante.  Ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent mais leurs moyens sont insuffisants. C’est le contrôle de la frontière que nous remettons en cause.

 

Faut-il renforcer avec des moyens militaires cette frontière ?

 

S.C. 

Nous avons connu à Saint-Laurent d’autres périodes, avec par exemple le plan Alizée, où les militaires contrôlaient le Maroni. On a eu cette période là où le contrôle était effectif. C’était fait par l’armée. Aujourd’hui, soit on donne les moyens d’une surveillance 24/24 avec des équipes et des bateaux, soit on n’y arrivera pas. Aujourd’hui, on a un bateau avec une équipe de 3 ou 4 policiers de la PAF qui font ce contrôle. Ils ne peuvent donc pas couvrir les 24 heures de la journée et 7 jours sur 7. Nous demandons que ces forces de police aient des moyens supplémentaires et que s’ils n’arrivent pas à nous donner ces moyens, on puisse le donner à un ministère où l’armée avait contrôlé la frontière pendant une période. On ne peut pas dire qu’on est en crise sanitaire, avec une circulation du virus extrêmement importante sur le territoire avec une frontière fermée, et où en même temps on laisse un certain nombre de personnes circuler illégalement. Alors que le virus monte sur notre territoire et qu’on a reconfiné la Guyane, il faudrait un blackout total. C’est incompréhensible. Nous ne pouvons pas, en tant qu’élues des deux plus grandes villes de Guyane, fermer les yeux et ne rien dire. Ce n’est pas possible. Il faut savoir à un moment donné, interpeller. C’est le sens de cette démarche commune. Ce ne sont pas que nos collectivités qui sont impactées, mais plusieurs et dans de multiples domaines.

 

Un mot sur ces efforts d’accueil à Cayenne. Vous avez été reçue par le préfet il y a peu. Qu’a-t-il été envisagé ? Un travail plus étroit encore avec la Croix-Rouge ? 

 

S.T. 

Nous avons été reçus en effet par le préfet pour parler de deux problématiques. La première ce sont les nouveaux locaux de la Croix-Rouge situés rue Madame Payé, qui accueillent un certain nombre de ressortissants qui sont dans leur démarche de droit d’asile, qui sont inacceptables puisque les conditions d’accueil, sur le trottoir, qui entrainent des nuisances pas possibles, font que les riverains nous ont alerté. Il fallait que nous puissions échanger avec le directeur de la Croix-Rouge et le préfet. Le second point concernait cette situation vécue sur Saint-Laurent du Maroni, qui va durablement impacter Cayenne. Vous avez vu la situation à laquelle nous avons été confrontés avec les Syriens et Cubains sur les différentes places qui ont été occupées puisque ces personnes n’avaient pas de lieu pour résider. Et tout ce que cela a entrainé pour la municipalité en termes de moyens, en lien avec un certain nombre de partenaires. Nous ne voulons pas que ça se reproduise. Je vais reprendre le terme qu’a employé Sophie : « le blackout ». Il nous faut un blackout sur notre territoire en termes d’entrées, surtout sur cette période sensible, difficile, particulière. Donc il reviendra à ceux qui pensent les lois, qui les défendent, d’oser proposer une formule qui puisse protéger nos frontières. Cayenne n’est pas en capacité d’accueillir toutes ces personnes, qui sont certes confrontées à des problématiques politiques, humaines et sociales terribles, il faut de l’humanité, mais il faut aussi de la fermeté. Tout ce que cela engendre pour nous en tant que maire, en termes de prise en charge, va au-delà des moyens dont nous disposons aujourd’hui.

 

Vous avez parlé de légalité… le préfet aussi a parlé de respect du droit d’asile. Fallait-il renvoyer ces migrants entrés illégalement ? Fallait-il leur accorder ces laisser-passer ?

 

S.C. 

Le droit d’asile est un droit. La France est le pays des droits de l’homme donc je crois qu’il y a des droits et qu’on a le devoir de les respecter. Et dans ce rôle le préfet a raison, quand il y a des gens devant une sous-préfecture qui demandent le droit d’asile, vous devez l’accueillir. Mais alors donnons-nous les moyens d’appliquer le droit et le droit d’asile fait que ces personnes doivent être accueillies dignement. Lorsqu’elles sont rue Madame Payée à Cayenne, ces personnes ont demandé le droit d’asile. Lorsqu’elles sont encore à Saint-Laurent, elles disent « je demande le droit d’asile » mais elles sont devant la sous-préfecture. Elles dorment à ciel ouvert et ne sont pas accueillies. Ce que je pense c’est qu’il y a l’application du droit et les moyens à mettre en œuvre pour appliquer cette politique humanitaire. Maintenant, je crois aussi que sur ce point, les Guyanais qui ont des points de restrictions de passage, justifié par la situation sanitaire dans laquelle nous sommes, ne comprennent pas que l’on puisse autoriser un bus de 133 personnes qui a quitté Saint-Laurent pour Cayenne. Et si l’on compte bien, 133 ont quitté Saint-Laurent sur quelques 600 qui sont arrivés. Ça en fait plus de 400 qui sont encore dans la nature. Ces personnes sont donc sur le territoire de la commune. Elles se déplacent. Elles bougent, et ces personnes qui sont emmenées en bus à Cayenne se déplacent aussi, donc je comprends l’exaspération de nos concitoyens qui ne comprennent pas. C’est là où je crois qu’il y un dysfonctionnement entre le droit d’asile et l’accueil des personnes, et la gestion de la crise sanitaire. Malheureusement, si nos frontières étaient correctement surveillées, nous ne serions pas dans cette situation-là. Après il faut bien savoir qu’on est dans une application de textes votés par les députés et sénateurs français… ce ne sont qu’eux qui peuvent défaire ce qu’ils ont fait.

 

  1. T. 

Je partage l’avis de Sophie. Nous devons respecter les droits, mais aussi si on en a les moyens. Aujourd’hui, nous n’avons pas de centre d’accueil. Nous avons mis à Cayenne à disposition un terrain à Galmot pour que la Croix-Rouge puisse mettre des mobil’homes pour accueillir la population déplacée de la pointe Buzaré. Nous n’avons pas les équipements pour aller jusqu’au bout du droit. Appliquons le droit avec tous les moyens qui découlent de ces textes. Ce qui reste pour moi une énigme, c’est de savoir comment, comment, avons-nous pu laisser des enfants, des hommes, des femmes, quitter leur territoire dans un avion et arriver au Suriname ? Et puis que toutes ces personnes ont pu se déplacer puis traverser la frontière et arriver à Saint-Laurent du Maroni dans un tel contexte ? Comment cela a-t-il pu se passer ? Cela questionne au niveau des relations internationales.

 

Faut-il lancer une enquête parlementaire sur le sujet ?

 

  1. C. 

Vous savez nous sommes le premier échelon au niveau local. Nous sommes à la rencontre des personnes. Les commissions d’enquêtes, oui ça apporte à terme des solutions… mais dans l’immédiateté, nous avons besoin d’action et d’efficacité. Aujourd’hui, nous en avons parlé. Les parlementaires eux-mêmes ont fait un courrier. Ce que je vois sur le territoire de Saint-Laurent, c’est qu’on m’a dit au niveau de la préfecture, on va en traiter 50 au lieu de 25 par jour, et on va mettre un peu plus de moyens. Ce n’est pas une réponse suffisante. C’est comme si on met un sparadrap pour colmater une fuite d’eau dans ma maison… Ce n’est pas possible. Il faut des réponses et moyens adaptés et une volonté de régler cette situation.

 

Etes-vous confiante sur le fait que cette crise va se régler ?

 

  1. T. 

Non cette crise ne sera pas résolue. Et c’est en ce sens que nous avons fait le choix d’alerter au congrès des maires sur ce sujet et de faire remonter, à travers une motion, nos préoccupations dans notre quotidien en tant que maire. Je ne suis pas du tout convaincu mais cela n’empêche pas de dire et d’attendre des réactions par rapport à nos préoccupations qui sont légitimes. Je vois que certains sont en mesure de l’entendre mais pas d’y répondre, donc je suis sceptique.

 

C’est en fait d’améliorer le problème plutôt que de le régler le sens de votre démarche commune ?

 

  1. C.

Je voudrai qu’on puisse passer du concept de crise migratoire à celui de l’immigration en question, car c’est la question de l’immigration qui est le fond du problème. Il faut que nous posions les jalons pour que cette immigration puisse être contrôlée, puisse être gérée, qu’elle puisse aussi faire l’objet d’un certain nombre d’aménagements… que ces personnes si elles méritent le droit d’asile, puissent être accueillies. Que si elles ne méritent pas le droit d’asile, elles puissent être renvoyées dans leur pays. Aujourd’hui, on parle de cette crise parce que c’est un phénomène qui est visible, mais je rappelle que sur notre territoire il y a des gens qui rentrent de manière irrégulière tous les jours. Et ils ne viennent pas seulement d’Haïti. Ils viennent de Cuba, du Suriname, du Guyana… d’ailleurs… Je crois qu’il faut que l’immigration soit contrôlée aux frontières, qu’elle puisse être un choix de fonctionner avec les personnes qui souhaitent vraiment le droit d’asile. Quand on me dit que 600 personnes sont arrivées à Saint-Laurent et que 133 seulement ont un papier, je me demande où sont les autres ? que font-ils ? que veulent-ils ? je ne sais pas !

 

Quand vous dites « il faut mieux contrôler la frontière, ça veut dire qu’on déporte les moyens mis à Iracoubo sur le Maroni ?

 

Rires et exclamations des deux interlocutrices…

S.C.

Si vous me donnez le choix de dire quelque chose, si vous journaliste vous me dites ça, ça veut dire que vous-même vous avez intégré que la frontière est à Iracoubo ! Sauf que moi, le dernier arrêté fait par l’Etat français et co-signé par le Suriname et la France il n’y a même pas un an, il fixe la frontière au milieu du Maroni ! Si la frontière est sur le milieu du Maroni, alors le contrôle est sur le Maroni. Il ne peut pas être à Iracoubo. Ou alors on me dit que nous ne sommes en France à Saint-Laurent du Maroni, c’est tout. J’ose croire que dans l’esprit de tout un chacun la frontière est bien sur le Maroni.

 

  1. C.

Je conclurai juste en disant que cette humanité qui découle du droit doit rimer avec fermeté et réalité.

 

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