La soirée testing au restaurant Chéri d’Alain Éoche est maintenue avec Babette de Rozières. Malgré la polémique, la dernière journée de visites et de rencontres dans le cadre de sa mission ministérielle, se déroule finalement comme prévue. Babette de Rozières a décidé de maintenir sa présence pour la soirée qui se tient dans le restaurant de celui qui lui a servi de guide pour cette mission en Guyane. Hier nos confrères de Guyane La 1ere ont révélé que le restaurateur, passé par Paris et New-York était en conflit ouvert avec son propriétaire, maître Jérôme Gay. Un conflit qui a pris des allures de bataille judiciaire, à la faveur de l’avocat du barreau de Cayenne, qui a obtenu une décision d’expulsion de son fantasque locataire, qui a fait depuis son arrivée, de l’auberge Faledam un lieu « branché » où le tout Cayenne se presse pour bénéficier d’un cadre assez hors norme et d’un service de qualité.
Mais il y a un mais… L’avocat François Gay, père de Jérôme Gay et lui aussi avocat, a engagé des procédures visant à l’expulsion du restaurateur, qui a de son côté engagé des procédures visant à annuler la vente (entre l’ancien propriétaire et la SCI de la famille Gay). Les propriétaires reprochent au restaurateur de ne pas payer les redevances – ce qui équivaut à un loyer, dans le cadre d’une location gérance. Et Alain Eoche reproche notamment à la SCI de ne pas avoir réalisé certains travaux pour assurer la qualité de service et de vie qui est nécessaire. Fin juin, le tribunal de commerce de Cayenne a ordonné l’expulsion d’Alain Eoche et la résiliation du contrat. Par ailleurs, l’avocat reproche à Alain Eoche de ne pas avoir respecté la base d’un contrat de location gérance, c’est à dire de ne pas avoir conservé le nom Auberge Faledam, « ce qui est obligatoire dans ce type de contrat » selon l’avocat. Le conflit concerne d’autres points mais qui sont complexes et précis et seraient difficiles à synthétiser en quelques lignes.
Ce reportage de nos confrères de Guyane La 1ere a entrainé une vive réaction de la part du syndicats des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et discothèques de Guyane (SHRCDG) qui a demandé par voie de communiqué à ce que la soirée prévue au restaurant d’Alain Eoche soit organisée « chez un maître restaurateur reconnu par la profession ». Cette lourde charge fait suite à de nombreuses prises de positions d’Alain Eoche, s’exprimant à plusieurs reprises au nom de la profession et de son Groupement des restaurateurs Guyanais, créé en 2020 et qui avait l’an passé obtenu la mise en place, inédite en France, d’une dérogation le soir pour le couvre-feu pour les restaurants, mais qui « désormais ne représenterait plus du tout la profession » selon plusieurs membres du syndicat présidé par Liliane Destembert, Steve Roldan et Philippe Alcide dit Clauzel. Ce sont ces trois responsables d’établissements qui ont cosigné le communiqué au vitriol envers Alain Eoche, demandant en même temps des comptes à la préfecture en mettant en avant : « L’ensemble de la profession s’interroge sur les relations qui permettent à M. Eoche que l’expulsion avec demande de la force publique demandée depuis juillet reste non exécutée, que des missions lui soient confiées sans que le syndicat ne soit sollicité, et d’obtenir et diffuser des informations avant même les annonces en CIC ». Le syndicat met ainsi en avant, deux épisodes où Alain Eoche a annoncé des mesures en avant-première en juillet sur Mo News lors d’un Facebook live alors que le préfet recevait au même moment le syndicat de la profession pour leur faire part des décisions concernant leur réouverture, et en octobre, d’un mail envoyé à des restaurateurs leur annonçant le mardi des décisions qui ont été confirmées le jeudi en CIC. Ils évoquent aussi la saisie du préfet par la famille Gay pour faire appel au concours de la force publique. Babette de Rozières, arrivée lundi n’était pas au courant de ces problèmes liés à l’établissement de son hôte. La chef antillaise a toutefois décidé de maintenir sa participation à la soirée testing au Chéri, dont le syndicat avait demandé, « la délocalisation chez un maître-restaurateur » reconnu par la profession « pour pouvoir laisser finir la mission ministérielle dans la sérénité ».
Dès la lecture de cet article de Guyane la 1ère, le syndicat des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Discothèques de Guyane (SHRCDG) a réagi avec vigueur par voie de communiqué. Dans le communiqué le syndicat s’étonne, entre autres remarques, de n’avoir pas été informé de cet événement et que le restaurateur Alain Eoche au vu de la situation de son établissement Le Chéri (sous la menace d’une expulsion) ait pu être la personne mandatée pour accompagner cette mission ministérielle.