Mon CDJ est 300, comme ces 300 religieux qui dès aujourd’hui, et jusqu’à vendredi, membres de congrégations et instituts religieux se retrouvent à Lourdes pour échanger sur la réparation des victimes de pédocriminalité.
Depuis la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels de l’Eglise (CIASE), le 5 octobre dernier, les rencontres se multiplient dans les hautes sphères religieuses. Dix jours après la réunion annuelle des évêques catholiques, c’est au tour des religieux et des religieuses de congrégations, monastères et communautés de se retrouver à Lourdes.
Pour rappel lors de cette réunion les évêques avaient décidé la constitution d’une instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, qui instruira les demandes des victimes de violences sexuelles et sera dirigée par la juriste Marie Derain de Vaucresson, ancienne défenseure des enfants.
Ils ont en outre demandé la vérification systématique des antécédents judiciaires de tout agent pastoral (laïc, personne consacrée, clerc) appelé à travailler auprès des mineurs. Ces derniers ont enfin exigé la participation d’au moins une femme au conseil de chaque séminaire et de maisons de formation, avec droit de vote.
Et donc après quatre jours d’échanges, les 300 membres présents devraient annoncer la mise en place, ou non, d’une Commission indépendante de reconnaissance et de réparation (Cirr), financée par les instituts religieux.
Véronique Margron, présidente de la conférence des religieux et religieuses (Corref), a expliqué aux médias que « cette commission aura pour objectif d’effectuer une médiation entre la personne victime et l’institut religieux dont est issu l’agresseur de cette victime ».
Le Rapport Sauvé prenant en compte les 70 dernières années venant de s’écouler, certains instituts religieux ont disparu et cela pose des questions comme celle ci : Comment la victime pourrait-elle envisager une réparation si jamais « son agresseur » ne peut pas être confronté à son témoignage ?
Les responsables de la Corref ont apporté une première réponse, un fond subsidiaire devrait être créé. Pour Véronique Margron et Marie Derain de Vaucresson, directrice de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, la création d’un portail pour orienter les victimes est un impératif.
K.H