Le club service Soroptimist fête ses 100 ans. En Guyane, ce sont une centaine de femmes mobilisées dans 4 clubs distincts : Arouman, Cayenne, Kourou et Saint-Laurent. Leurs missions sont diverses. L’un des objectifs de l’année est de gagner en visibilité tout en continuant les actions de bienfaisance. Rencontre avec les présidentes Michèle-Sandra Monlouis-Deva (Cayenne), Liliane Louisor (Arouman), Gail Jakobsen (Kourou).
Présentez-nous ce visuel du Soroptimist ?
Sandra Mont-Louis Deva : Le Soroptimist international est une organisation non gouvernementale qui existe depuis 1921 et dans le cadre de notre centenaire, donc cette année, une union des clubs a été réalisée afin de produire un visuel sur l’aéroport Félix Éboué de façon à rendre visible nos actions, notre présence sur le territoire et pour inciter les femmes à adhérer à notre mouvement.
On le voit à l’entrée et à la sortie de l’aéroport… ça passe par cela la notoriété ?
Sandra Mont-Louis Deva : Oui complètement nous sommes « Soroptimist » ce qui veut dire des sœurs « Soro » et « optimist » pour le meilleur. Nous sommes donc des sœurs unies pour porter une voix universelle pour les femmes. Nous agissons pour aider les femmes et les jeunes filles dans leurs émancipations. On a besoin de visibilité afin d’adhérer et de rendre visible en tous cas notre mouvement.
Arouman est présent sur l’île de Cayenne et actif depuis plus de 10 ans…
Liliane Louisor : Oui alors le club Arouman de Guyane a été créé en 2009 à l’initiative du club doyen du club de Cayenne. Donc nous avons 12 ans d’existence. Nous avons choisi pour nom donc « Arouman ». « Arouman » pourquoi ? Parce que c’est une plante bien de chez nous. Une plante de Guyane, donc on va comparer cette plante aux roseaux qui plient mais ne rompt pas. Donc c’est pour montrer vraiment notre détermination, notre résistance et au-delà de cela il y a une autre symbolique qui est, parce qu’en fait on utilise l’Arouman pour tresser et donc montrer qu’on tisse des liens entre nous, donc bien montrer l’unité au niveau du club.
Combien de femmes adhèrent à ces clubs services ou ces 4 clubs services ?
Liliane Louisor : Aujourd’hui en Guyane nous sommes 75 membres, au niveau du club Arouman nous sommes 21 membres âgés, on va dire de 30 à 70 ans. Je crois qu’au niveau du club de Cayenne il y a un peu plus de 30 femmes, au niveau du club de Kourou il me semble qu’il y a entre 15 et 20 femmes et puis 6 membres au niveau du club de Saint-Laurent du Maroni, club qui a été créé en 2013, un club un peu plus jeune qui a 8 ans, à l’initiative du club de Kourou.
Parlez-nous du club de Kourou…
Gaïl Jakobsen : Le club à Kourou à 30 ans tout juste. Nous l’avons créé en 1991. Nous étions quelques femmes désireuses de faire avancer les choses. Nous les avons mises en place progressivement. J’en suis la présidente pendant un an encore, et j’ai voulu lancer Saint-Laurent. Désormais, je suis très fière qu’il y ait un club dans la capitale de l’ouest où les femmes ont une place majeure à prendre aussi et nos actions et investissements sont là pour favoriser l’émergence de dynamique du territoire. Notre logo au club Soroptimist de Kourou c’est l’Ara de la Guyane. C’est l’oiseau de la Guyane qui symbolise à lui seul la solidarité du groupe.
Diriez-vous que vous êtes féministes ?
Michèle Sandra Mont-Louis Deva : Non vraiment. Il faut insister sur le fait que nous ne sommes pas une organisation féministe. Nous sommes dans un mouvement, une organisation internationale non gouvernementale, bénévole, mondialement reconnu et qui intervient pour l’intérêt des femmes et des filles. Donc au niveau de l’éducation, de la santé, du droit des femmes, de l’environnement et du développement durable. Vraiment ce mouvement est là pour aider, pour servir la population et où il y a des besoins en fait nous intervenons.
Soroptimist a valorisé au niveau mondial la vaccination par le passé… comment vous positionnez-vous dans cette crise sanitaire ?
Liliane Louisor : Je pense qu’il s’agit là d’une question d’éducation et aussi de pédagogie. Il ne faut pas forcément chercher absolument de convaincre à tout prix les personnes de se faire vacciner mais réellement faire de la pédagogie et en fait les sensibiliser sur l’importance de la vaccination.