Avant la journée internationale des peuples autochtones de Guyane qui aura lieu ce lundi, une nouvelle organisation vient de naître ce dimanche. Il s’agit de la Copag. Présentation.
Ce dimanche 8 août, une nouvelle organisation représentative des communautés amérindiennes de Guyane a vu le jour. La Copag a été officialisée à la veille de la journée internationale des peuples autochtones. Une date qui n’est pas le fruit du hasard. Ça s’est passé à la salle paroielle de Balata à Matoury. L’assemblée constitutive a permis l’officialisation de la Coordination des Organisations des Peuples Autochtones de Guyane (Copag). Avant la réunion, un dialogue a permis de faire un constat sur la réalité du terrain. Les difficultés des amérindiens de l’intérieur ont été mises en exergue ainsi que le besoin de s’auto-organiser. La Copag est déterminée pour revendiquer les besoins fondamentaux des peuples autochtones. Eléonore Johannes, Claudette Labonté et Eric Louis, figures bien connues des peuples autochtones, font partie des membres fondateurs.
La lecture détaillée des statuts a été réalisée avec une traduction en langue wayana pour faciliter la compréhension. L’organisation veut mettre en avant les peuples de l’intérieur « ceux qui continuent à être “les oubliés de la République » a-t-il été rappelé. C’est une façon de porter la voix des peuples autochtones qui subissent des illégalités à cause de l’éloignement géographique des villages amérindiens.
La COPAG a aussi présenté ses partenaires régionaux, nationaux et internationaux. Ce sont eux qui permettent de financer les projets à venir. Les actions ont déjà été définies et un budget a été établi grâce à un partenariat avec l’organisation Tinta, qui gère le budget dans l’attente de l’officialisation de l’ouverture du compte bancaire de la Copag.
Les peuples de l’intérieur sont au cœur des actions à venir de la Copag avec entre autres les problématiques séculaires des amérindiens qui ont été mises sur la table. Une illustration de la réalité du terrain, vient du témoignage de Michel Aloîké, chef coutumier de Taluen :
“ Quand nous sommes malades, nous devons aller à Maripasoula pour prendre les médicaments. Au dispensaire, ils nous demandent si nous avons une carte vitale. Ensuite nous devons aller à Maripasoula pour prendre les médicaments. Néanmoins, quand c’est les orpailleurs ils ont droit aux médicaments » a indiqué le chef coutumier de Taluen.
Cette revendication sera déjà dans les pensées de demain, car c’est une journée pas seulement de valorisation des cultures amérindiennes, mais une journée de revendication des droits des peuples autochtones. Rappelons que ce lundi à 16 heures, aura lieu une grande manifestation des peuples autochtones au départ du fort Cépérou à Cayenne jusque devant la préfecture.
Réunion de la Copag, ce dimanche 08/08/21
Appel à la mobilisation, le 09/08/21