Il n’y a pas qu’en Guyane que les pluies provoquent des inondations, notamment sur les bords de l’Oyapock et du Maroni. Sur le reste du plateau des Guyane, la zone de perturbation intertropicale entraîne d’intenses pluies, qui provoquent des dégâts considérables. Manaus, qui est la 7e ville du Brésil, 3e en terme de bassin économique, la plus grande ville d’Amazonie, avec plus de 2 millions d’habitants, souffre du Covid mais aussi des pluies intenses qui laissent présager des inondations catastrophiques pour cette saison des pluies. Les fleuves du Rio Negro et de l’Amazone, qui traversent la métropole et se rejoignent, ont déjà inondé plusieurs quartiers de la capitale amazonienne.
Le centre de dépistage Covid en partie détruit
Il pleut intensément sur la capitale de l’Etat de l’Amazonas depuis plusieurs jours, mais l’épisode d’hier, a marqué les esprits, comme la vidéo que vous pouvez découvrir ci-dessous, et qui a été partagée sur les réseaux sociaux. Le centre de dépistage du Covid, dans cette ville meurtrie par le virus, et où est apparu le fameux variant brésilien, a été emporté par les eaux. Le mur de la tente où les dépistages sont effectués, a été emporté. Trois personnes ont été blessées selon les pompiers qui sont intervenus sur les lieux.
Des inondations exceptionnelles redoutées jusqu’en juillet…
Le Service géologique national du Brésil (CPRM) a émis une alerte vendredi contre de « graves inondations » au niveau du Rio Grande à Manaus, notant que le niveau d’eau du fleuve devrait atteindre 30 mètres entre les mois de juin et juillet, causant « une crue sévère », par rapport à ce qui s’était produit en 2012. Actuellement, le niveau du Rio Negro a atteint 29 mètres selon le CPRM, qui a relevé que le fleuve monte en moyenne de 5 à 6 centimètres par jour. Selon les météorologues du Système de protection d’Amazonie (SIPAM), cité par l’agence de presse EBC, des pluies supérieures à la normale sont attendues pour mai, juin et juillet, ce qui augure des inondations exceptionnelles cette année. Au vu des chiffres, la mairie de Manaus a déjà enregistré plus de 1 600 familles dans le cadre de l’opération « Cheia 2021 » qui vise à protéger les familles exposées au danger. Le quartier où sont abrités des réfugiés vénézuéliens a également été inondé, provoquant le déplacement de ces migrants, généralement mal accueillis par les locaux.