Ce jeudi, Gabriel Serville a rencontré les sinistrés du Mont Baduel.
À peine descendu de l’avion, ce jeudi, Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), s’est rendu auprès des sinistrés de l’incendie du Mont Baduel.
Absent lors du sinistre, il a néanmoins suivi de près la situation, restant en contact constant avec le préfet et les services de la CTG pour une coordination efficace des secours.
Accompagné de plusieurs élus, Gabriel Serville a commencé sa visite au collège Paul Kapel, où 298 personnes ont été relogées. Il s’est ensuite rendu au gymnase du collège Justin Catayée, qui héberge 277 sinistrés, avant de rejoindre celui du collège Gérard Holder, où 467 personnes sont accueillies. Ces chiffres, communiqués par la CTG, illustrent l’ampleur de la catastrophe qui a laissé des centaines de familles sans abri.
Sur place, il a dressé un constat alarmant : « Ce que je vois est conforme à ce que j’imaginais : des conditions humaines moins pires que celles qu’auraient pu connaître les sinistrés sans une prise en charge rapide. Mais ces conditions ne sont pas dignes de la République. »
L’État doit agir
Gabriel Serville a également interpellé l’État, soulignant l’urgence d’une intervention nationale pour gérer ces situations précaires.
« Nous devons agir vite. Les gens ici sont résilients, mais inquiets. Ils ne savent pas où ils iront dans les jours à venir. De nombreux enfants sont scolarisés et on ne peut pas les laisser sans solution. Il est urgent que le gouvernement se mobilise, car la Guyane ne pourra pas trouver seule les solutions », a-t-il insisté.
Au-delà de l’urgence immédiate, il a pointé du doigt un problème de fond : l’habitat insalubre en Guyane. « C’est le quatrième incendie dans un squat en Guyane. Les conditions matérielles dans lesquelles vivent ces gens sont alarmantes, et d’autres sinistres sont à craindre. Il faut une coalition forte et une coordination efficace entre tous les acteurs pour trouver une solution durable », a-t-il averti.
Et après ?
Concernant l’avenir des sinistrés, l’incertitude demeure. Le président de la CTG a indiqué que le préfet lui aurait affirmé la libération du collège Kapel dès lundi, mais le doute persiste : « Au moment où je vous parle, je ne sais pas comment nous allons héberger ces gens. Si la Guyane a su gérer l’urgence pour l’instant, il faudra que l’État accompagne la Guyane dans les semaines à venir pour trouver des solutions durables. »
Alors que la date butoir du 16 août approche pour libérer les gymnases et permettre la reprise des travaux prévus, la préfecture n’a pas encore communiqué sur une solution de relogement définitif des sinistrés, laissant planer le doute sur l’avenir de ces centaines de familles.