Les élus se sont rendus sur le Mont Baduel pour constater l’ampleur des dégâts.
Ce mardi 27 août, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), Gabriel Serville, et Sandra Trochimara, maire de Cayenne, se sont rendus sur le Mont Baduel un mois après l’incendie qui a ravagé de nombreuses habitations informelles.
Sur place, le constat est accablant : rien n’a changé. Les dégâts, bien que difficilement quantifiables en termes de nombre de maisons détruites, s’étendent sur une surface de quatre hectares, en partie propriété de la CTG, le reste appartenant à des particuliers.
La visite des élus avait pour objectif d’évaluer la situation sur le terrain et de vérifier les rumeurs concernant une éventuelle réinstallation des sinistrés. « On nous a signalé que certaines personnes tentaient de se reloger sur le site, mais les services m’ont rassuré en affirmant qu’une brigade de la CTG passe régulièrement. D’après eux, il n’y a pas de danger particulier », a déclaré Gabriel Serville.
Si aucune réinstallation des sinistrés n’a été constatée, la vie semble néanmoins continuer sur les hauteurs de Cayenne. Autour des amas de tôles noircies, où l’on retrouve parfois des objets personnels, dans les maisons épargnées par les flammes la vie à repris sont cours, donnant l’impression que rien ne s’est passé.
Le squat remplacé par un parcours santé
En attendant les conclusions de l’enquête judiciaire visant à déterminer l’origine de l’incendie, Gabriel Serville a annoncé l’intention de la CTG de récupérer le terrain pour y aménager un parcours de santé une fois les lieux nettoyés. « On va faire nettoyer le terrain et on a l’intention d’y installer un parcours de santé avec un aménagement paysagé pour que ça puisse bénéficier au plus grand nombre» argument-il.
Cependant, aucun déblaiement n’est prévu à ce jour, afin d’éviter toute nouvelle tentative de réinstallation, selon Dominique Boutin, directrice de l’immobilier de la CTG.
Les sinistrés relogés dans les communes
Quant aux quelque 500 personnes encore hébergées dans le gymnase Catayée, des solutions de relogement commencent à émerger.
Plusieurs communes de Guyane ont offert leur aide pour accueillir ces familles.
La maire de Saint-Élie, venue spécialement assister à une réunion de crise à ce sujet, a proposé de recueillir deux familles en situation régulière, avec la possibilité d’employer les chefs de famille au sein de sa mairie.
La commune de Régina, a confirmé sa capacité à accueillir sept familles. De son côté, la municipalité de Sinnamary se prépare à recevoir jusqu’à 30 familles. « Nous avons forcément mis en place des conditions car je ne suis pas pour organiser l’anarchie sur le territoire. La proposition a été faite forcément aux personnes qui sont en règle ou en cours de régulation, prioritairement à des familles volontaires avec enfants. Le point a été fait au niveau des établissements scolaires » a précisé Michel-Ange Jérémie, maire de Sinnamary.
Il ajoute « Il faut que les personnes qui arrivent chez s’engage à respecter la quiétude de la commune. Nous allons d’ailleurs proposer aux parents une session de formation pour une meilleure intégration. »
Ces mesures, qui devraient être mises en œuvre d’ici à la fin de la semaine , permettront de fermer le dernier des trois gymnases qui avaient été mis à disposition pour héberger les sinistrés du Mont Baduel.
Malgré de nombreuses sollicitations, la préfecture ne s’est toujours pas prononcée sur ce sujet.
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