Les études se succèdent et s’accordent à dire que l’Amazonie flirte dangereusement avec un point de non-retour.
Réchauffement climatique global, changements dans les régimes de précipitations, incendies, pollution, déforestation…
Les causes de perturbations et de destructions de l’écosystème amazonien par les activités humaines sont multiples, les conséquences qui adviennent aussi.
Une étude parue en 2020 prédisait même la disparition de l’écosystème amazonien d’ici 2070.
Cette fois ce sont les chercheurs de l’université brésilienne de Santa Catarina, et de l’université anglaise de Birmingham, qui viennent de publier une étude commune qui arrive à cette conclusion :
« Les perturbations sont de plus en plus courantes au cœur de l’Amazonie. Or, lorsqu’elles agissent en synergie, il peut se produire des transitions écosystémiques inattendues, y compris dans des zones auparavant considérées comme résilientes. Dans les forêts humides de l’ouest et du centre de l’Amazonie par exemple ».
Un terrible engrenage
Selon les chercheurs, sous la pression de températures toujours plus élevées, de sécheresses extrêmes, de déforestations intenses et de phénomènes d’érosions complexes, l’écosystème amazonien est au bord du point de bascule, et même de l’effondrement.
Ils expliquent ainsi que, à l’horizon 2050, l’Amazonie pourrait se retrouver piégée dans un engrenage écosystémique entrainant un état de dégradation si profond que la forêt se retrouverait alors dominée par des plantes dîtes opportunistes, tel que le bambou, particulièrement susceptibles de s’enflammer.
Phénomène inquiétant quand on sait que, selon la revue « Science », les incendies dans l’Amazonie brésilienne ont augmenté de 34% par an depuis 2019.
« Avec l’accélération du changement climatique, il est de plus en plus probable que nous assistions à des boucles de rétroaction dans lesquelles, au lieu de pouvoir se réparer d’elle-même, la perte de forêt s’auto-renforce », alertent une fois de plus les scientifiques.
Un cercle vicieux d’autant plus dramatique que la forêt amazonienne stocke une quantité considérable de carbone qui, s’il était libéré dans l’atmosphère, accélèrerait à son tour le réchauffement climatique.
Stopper la déforestation
Seule note positive, tout n’est pas totalement perdu selon l’étude.
Les pays amazoniens sont (une fois de plus) appelés à se concerter pour stopper la déforestation, travailler à la préservation et à la restauration de la forêt, et de son écosystème.
Il s’agit aussi de stopper de toute urgence les sources de pollution, et de réduire drastiquement les émissions des gaz à effet de serre, en Amazonie, comme ailleurs.
La Cop 30 sera peut-être le rendez-vous de la dernière chance.
D’autant qu’elle se tiendra sous une latitude amazonienne, non loin d’ici, à Belém (Brésil / Etat du Para), du 10 au 21 novembre 2025.
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